Le potentiel africain en pétrole est énorme, plus de 100 milliards de barils en réserve ! Les 16 pays africains producteurs du pétrole sont actuellement en congrès dans la capitale congolaise pour élaborer des politiques qui permettraient de valoriser ces ressources en arrimant l'industrie africaine du pétrole aux normes internationales. Dans ce sens les 16 pays africains producteurs du pétrole, avec à leur tête l'Angola, le Nigeria et l'Algérie, pensent qu'il y a maintenant de quoi séduire les grandes industries du monde. D'ailleurs le thème retenu pour ce congrès de l'APPA reflète bien l'enjeu : "plus de 100 milliards de barils de réserve approuvés, opportunités, défi et développement". Le congrès invite les sociétés pétrolières des pays membres de l'Associations des pays africains producteurs du pétrole (APPA) à profiter des opportunités qui se présentent pour développer des possibilités d'affaires en Afrique dans ce secteur. Dans ce sens Célestin Mbuyu, ministre congolais des Hydrocarbures est plus explicite. Il estime que " la République démocratique du Congo présente tant d'opportunités pour explorer les produits du pétrole en grande quantité avec ses énormes réserves prouvées et supposées dans la cuvette centrale, dans la mer ainsi que dans le Graben. En outre, la RD Congo contient dans le lac Kivu d'énormes quantités de gaz évaluées à des dizaines de milliards de m3. Nous invitons donc les investisseurs africains et du monde dans le secteur du pétrole à venir chez nous ". Plus d'une cinquantaine de thèmes seront également développés pendant les travaux du CAPE IV qui doivent s'achever le 27 mars. Les matières à débattre partiront de l'exploration, de l'exploitation au raffinage et à la commercialisation des produits pétroliers. Le 24 mars déjà, les participants ont épluché les thèmes relatifs aux "investissements dans l'industrie pétrolière de l'Afrique" et "la promotion du pétrole et du gaz en Afrique et la dépendance énergétique". L'APPA regroupe l'Angola, l'Algérie, le Bénin, le Congo, la RDC, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, l'Égypte, le Gabon, la Côte d'Ivoire, la Libye, le Tchad, le Soudan, l'Afrique du Sud, la Mauritanie et le Nigeria. Il est utile de noter que Total a signé un accord avec le Qatar pour investir en commun dans l'amont pétrolier en Afrique. Les investissements se feront en Afrique de l'Ouest et "plutôt dans la production", a précisé en marge de la signature de l'accord le directeur général du groupe pétrolier français, Christophe de Margerie. "C'est un partenariat qui consiste à décider d'investir ensemble et sans spécifier à l'avance dans quels projets", a-t-il ajouté, sans préciser les montants d'investissements envisagés. "Pour nous, c'est l'occasion de démontrer que la solidité de notre partenariat au Qatar les a amenés à nous choisir pour se développer à l'étranger."