Le conservateur des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou a estimé lundi que les zones humides nécessitent la création d'une entreprise nationale pour leur gestion et exploitation. Cette entité, si elle venait à être mise en place, aura à charge, selon M. Cheriet Chabane, de ''piloter et suivre les différentes opérations de protection de ces espaces naturels contre de multiples facteurs de leur dégradation, tant humains que naturels.'' Pour ce faire, il a préconisé de ''densifier la plantation d'arbres sur les surfaces ceinturant ces milieux biotopes fragiles ainsi que la mise en place d'un schéma directeur pour la gestion des ordures, tout en délimitant un périmètre de sécurité pour la protection de ces zones.'' Pour sa part, le directeur de l'environnement a rappelé que ''tout acte d'investissement est soumis, au préalable, à une étude d'impact pour toutes les activités, mais surtout les établissements classés. '' Il a fait état du recensement de plus de 1300 décharges sauvages à travers la wilaya en notant, toutefois, que ''la plupart de ces dépotoirs sont situés loin des zones humides. '' Selon ce responsable, l'Algérie compte actuellement plus de 762 zones humides dont 26 ''d'importance mondiale.'' Les zones humides dans la wilaya de Tizi-Ouzou sont représentées par 5 barrages, 82 retenues collinaires et l'îlot de la côte de Tigzirt ainsi que le lac Goulmime, dans le haut du Djurdjura et autres, a-t-on indiqué à la direction de l'environnement.