Les PME françaises doivent avoir le réflexe de l'ouverture hors des frontières, du "benchmarking", du partenariat et de l'exportation. Le "benchmarking" est, il faut l'expliquer, une technique de marketing ou de gestion de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d'organisation des autres entreprises afin de s'en inspirer et d'en retirer le meilleur. En plus clair, c'est un processus continu de recherche, d'analyse comparative, d'adaptation et d'implantation des meilleures pratiques pour améliorer la performance des processus dans une organisation. En réponse à ce réel besoin de sensibilisation, de pédagogie et d'accompagnement des dirigeants, le CJD, un mouvement de jeunes dirigeants représentatifs du tissu économique et qui défendent l'idée d'un libéralisme responsable, a organisé à l'occasion de ses "rencontres du réseau", le 19 Mars de l'année en cours à Marseille, un colloque sur les opportunités offertes par la zone euro-méditerranéenne. À cette occasion, le CJD a reçu des dirigeants d'entreprise des deux rives de la Méditerranée et a découvert, entre autres, la vision de Jean-Louis Guigou et Radhi Meddeb de l'IPEMed, de François Périgot, président d'honneur du Medef International et du Professeur Nourredine Mouadib, initiateur du projet de l'Université internationale de Rabat. Pour le CJD, l'ouverture à l'international est une des clefs de la reprise dès aujourd'hui, et de la croissance de demain. C'est pourquoi il se développe actuellement partout dans le monde, avec la création de CJD : au Québec, en République tchèque, en Tunisie, au Maroc, en Algérie, dernièrement au Bénin, et avec un réseau de plus de vingt correspondants internationaux dans des pays comme l'Inde, l'Australie, le Viêt-Nam ou les Etats-Unis. Il y a lieu de noter que la région de la Méditerranée avec ses 270 millions d'habitants recensés en 2010, connaît une importante croissance démographique, soit plus de 70 millions d'habitants en 15 ans. En prévision d'une population de 340 millions d'habitants, en 2025, ce qui implique qu'en ces 15 années, il faut aller de 45 à 60 millions d'emplois environ, cela pose une problématique pour ces pays sur le marché du travail. Ainsi, la question qui se pose est où trouver les 3 à 4 millions d'emplois annuels qu'il faut. Plus important encore, il faut dire que ces pays doivent obligatoirement se doter de mécanismes pour le développement des PME, puisque le gros de la croissance et des emplois viendra d'activités nouvelles, à l'exemple des secteurs des services et de l'industrie légère, des TIC, l'éducation, etc. Ce qui fait un saut direct vers l'économie de la connaissance, l'innovation et le co-développement avec l'Europe et qui seront stratégiques. D'autre part, la région Med ne joue plus un rôle significatif à l'échelle globale en matière d'innovation et de technologie. Par ailleurs, parmi les enseignements qui ont été tirés lors de ce colloque, l'instauration d'un réseau Med et le renforcer pour favoriser la polymérisation des pôles et réseaux d'innovation de la Méditerranée à tous les niveaux. En outre, parmi les objectifs à atteindre pour les participants, le plus important est de développer des IDE et partenariats durables d'entreprises EU et MED, positionner le Méditerranée sur des secteurs-clés où elle possède des atouts ainsi que développer des synergies entre opérateurs via la MedAlliance. D'un autre côté, il y a lieu de signaler le lancement de 49 grandes initiatives qui sont des projets de consortia multi-pays ; et à ce sujet, la MedAlliance a mobilisé plus de 200 de ses membres dans le but de développer une niche de marché. Concernant ces initiatives, on citera le développement de l'innovation, l'accroissement des capacités des organisations et PME, également la promotion du développement durable ainsi que le soutien du partenariat entre autres. Pour conclure, Invest in Med a lancé une tout autre idée, et il y a lieu d'y faire allusion vue son importance. Il s'agit d'un atelier qui vise à proposer les contours d'un système Med-Tracking à partir des données issues des informations collectées entre mars et octobre 2010, lors de rencontres avec des utilisateurs. Les échanges sont centrés sur des problématiques de sécurisation du transport des produits (produits sensibles, illicites et prévention accidentelle), sur la gestion et la compétitivité, et à terme sur la gestion et la régulation dans la zone euro-méditerranéenne sur la base d'un système de Tracking "supply chain " d'identification en temps réel. Cet atelier implique des usagers des transports de containers de la zone euro-méditerranéenne et éventuellement un ou deux observateurs externes pouvant avoir les mêmes problématiques de suivi sécurisé de produits (hôpital, …). Il vise à synthétiser les retours du groupe d'usagers et à proposer une analyse comparée des perspectives de développement d'une solution Med-Tracking à l'horizon 2010-2013.