L'activité du secteur manufacturier de la zone euro en enregistré en mars sa plus forte croissance depuis plus de trois ans, dépassant l'estimation initiale, mais la Grèce a creusé son retard sur le reste de la région, montrent les résultats définitifs des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achats. L'indice PMI des directeurs d'achat de la zone euro calculé en fonction des enquêtes réalisées par Markit est monté à 56,6 contre 56,3 en première estimation et 54,2 en février Ce chiffre, le plus élevé depuis novembre 2006, est supérieur pour le sixième mois consécutif au seuil de 50 qui sépare la croissance de la contraction. La composante de la production a bondi à 59,8 en mars contre 57,0 en février, s'inscrivant à son plus haut niveau depuis juin 2006. "Le secteur manufacturier de la zone euro a visiblement connu un très bon début d'année 2010, ce qui suggère qu'il aura contribué à l'amélioration de la croissance du PIB de la zone euro au premier trimestre", a commenté Howard Archer, d'IHS Global Insight. Les marchés boursiers ont amplifié leur progression après la publication des enquêtes Markit. Déjà soutenu à l'ouverture par le PMI chinois, l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagnait 1,03% à 9h24 GMT après être monté quelques minutes plus tôt à son plus haut niveau depuis début octobre 2008. Le secteur manufacturier bénéficie depuis plusieurs mois déjà de la dépréciation de l'euro, qui résulte principalement des craintes liées aux difficultés budgétaires des pays "périphériques" de la région, comme la Grèce ou le Portugal. Les nouvelles commandes à l'export affichent ainsi un rythme de croissance sans précédent depuis près de 10 ans: à 58,8, cette composante a été révisée à la hausse par rapport à sa première estimation de 58,4 et marque une nette progression par rapport au chiffre de 56,0 de février.