Les prix des contrats à terme sur le pétrole brut restaient globalement stables hierà Londres, le marché marquant une pause après la hausse de lundi, qui a propulsé les cours à leur plus haut niveau en 18 mois. A 13h29, le contrat de mai sur le Brent coté sur l'ICE de Londres affichait une hausse de 0,11 dollar, à 85,99 dollars le baril, après avoir évolué plus tôt en territoire négatif sous l'effet de prises de bénéfices sur la progression de lundi. Idem à New York où les prix du pétrole restaient quasi inchangés à l'ouverture des échanges à New Yorki. Le contrat de mai sur le brut du New York Mercantile Exchange gagnait parallèlement 0,05 dollar, à 86,67 dollars le baril. Le marché pétrolier pourrait toutefois conforter les gains enregistrés lundi, grâce à un regain d'optimisme concernant les perspectives de reprise économique, notent certains analystes et participants du marché. "Tout est en place pour des prix stables ou en hausse dans les prochains mois", estime le courtier PVM Oil Associates, qui cite la progression de l'activité manufacturière mondiale, la diminution des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, ainsi que d'autres signes de reprise économique préfigurant selon lui un redressement de la demande de pétrole. "Le marché reprend son souffle", a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "Le prochain mouvement dépendra des chiffres sur les stocks" pétroliers aux Etats-Unis, que doit publier mercredi le département américain de l'Energie, a-t-il ajouté. Le baril avait pris près de deux dollars lundi, montant jusque 86,90 dollars, son plus haut niveau depuis octobre 2008. Il avait été dopé par des statistiques confirmant la reprise économique aux Etats-Unis, avec notamment les meilleurs chiffres mensuels de l'emploi en trois ans. "Le marché a l'impression que la demande va rebondir rapidement" aux Etats-Unis, à la faveur de la reprise économique, "mais je ne pense pas que cela se fera aussi vite que certains le pensent: la demande de gazole se reprend un peu, mais elle avait chuté de 14% sur les deux dernières années, et maintenant elle est en hausse de 1% à 2% sur un an", a relevé Andy Lipow. "C'est plutôt une stabilisation qu'on observe". "Dans la mesure où l'économie crée des emplois dans les mois à venir, on devrait voir la consommation d'essence se stabiliser et commencer à progresser, mais cela se fera plus lentement aux Etats-Unis que le marché ne l'anticipe, il faut vraiment aller voir à l'étranger pour voir la demande augmenter de manière significative", a-t-il ajouté. Pour les analystes de MF Global, les cours "devraient continuer de monter: les investissements continuent d'affluer vers les matières premières", et ce malgré "des vents contraires du point du vue des fondamentaux (le rapport entre l'offre et la demande) et le fait que les prix élevés vont commencer à limiter la demande".