Les contrats à terme sur le pétrole étaient sous pression hier , sous l'effet de prises de bénéfices après une semaine de hausse des prix et en raison des inquiétudes croissantes suscitées par le niveau élevé des stocks de brut aux Etats-Unis. L'euro est en baisse face au dollar et les marchés d'actions européens fléchissent. Le recul des cours pétroliers a cependant débuté avant celui de ces marchés financiers. A 12h59, le contrat sur le Brent pour livraison en août de l'ICE de Londres abandonnait 1,40 dollar, à 77,28 dollars le baril. Le contrat West Texas Intermediate pour livraison en juillet du New York Mercantile Exchange perdait 1,18 dollar, à 75,61 dollars le baril. Le contrat d'août sur le Brent a gagné 4,08 dollars entre l'ouverture de lundi et la clôture de jeudi. Le contrat WTI de juillet a progressé dans le même temps de 2,73 dollars. Le contrat new-yorkais de référence sur le brut a fléchi jeudi, notamment en raison de la hausse plus forte qu'escompté du nombre de demandeurs d'emploi aux Etats-Unis et d'inquiétudes relatives au niveau élevé des stocks de brut au terminal de Cushing, dans l'Oklahoma. "La remontée des cours qu'on a observée cette semaine (...) semble au moin temporairement terminée", observaient les analystes du cabinet britannique John Hall. Les cours du brut ont en effet grimpé tout au long de la semaine, passant de 74,51 dollars à l'ouverture lundi à plus de 79 dollars (79,10 dollars) en cours de séance jeudi, les gains ayant ainsi atteint 4,59 dollars. Le marché avait profité notamment d'un apaisement des craintes sur les dettes européennes et d'une remontée de la monnaie unique, qui a repassé jeudi pour la première fois depuis fin mai le seuil de 1,24 dollar. "Ce déclin montre combien l'optimisme que les opérateurs pétroliers ont manifesté récemment était fragile", souligne le cabinet John Hall. "Le marché (du pétrole) semble privé de direction et il réagit de façon réflexe aux dernières données économiques plutôt que d'évoluer en fonction de l'offre et la demande réelles de pétrole", poursuit-il. L'essoufflement du marché s'était fait sentir dès jeudi soir sur le marché américain. Dans une trajectoire divergente de Londres, le pétrole coté à New York avait en effet fini en baisse, après la publication d'indicateurs américains décevants et sous la pression du niveau élevé des stocks dans le principal terminal américain de Cushing (Oklahoma). "Deux raisons expliquent la divergence des prix (entre Londres et New York): d'abord, les deux contrats ont des échéances différentes. Le contrat de juillet reste la référence à New York, alors qu'à Londres, on traite le contrat d'août (...) Ensuite, le contrat de juillet (à New York) est affecté par le niveau élevé des stocks à Cushing (Oklahoma)", précise Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank. Sur la semaine, le marché restait néanmoins en hausse de 4,3%.