Le ministre de l'Energie du Qatar, Abdallah ben Hamad al-Attiyah, a déclaré, lundi, que l'Opep souhaitait un baril à plus de 70 dollars lors d'une conférence organisée par l'Université Texas A&M au Qatar. "L'Opep a besoin que les prix restent au-dessus de 70 dollars le baril pour pouvoir attirer les investissements nécessaires au développement de l'industrie pétrolière", a affirmé M. Attiyah au moment où le brut ne cesse de reculer. "Toutes les fois où le pétrole a glissé au-dessous de 70 dollars, cela a limité la capacité des compagnies à se développer", selon lui. Il a estimé, tout comme le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qu'un prix "équitable" du pétrole devait se situer entre 75 et 80 dollars le baril. Le ministre s'est dit incapable de pouvoir prédire l'évolution des prix. "Personne ne peut évaluer l'offre et la demande et personne ne peut prédire les prix". Pour lui, tout comme le roi Abdallah d'Arabie saoudite, un prix "équitable" du pétrole devait se situer entre 75 et 80 dollars le baril. Notons que les contrats à terme sur le pétrole brut ont progressé hier, les investisseurs profitant de la faiblesse des cours, qui ont chuté lundi, pour acheter. Les principaux contrats, sur le brut du New York Mercantile Exchange et le Brent de l'ICE de Londres, ont ouvert en hausse mardi et réussi à conserver leurs gains malgré la performance erratique de l'euro face au dollar. Les marchés d'actions européens gagnent également du terrain, ce qui alimente la hausse du marché pétrolier, observent des opérateurs. A 12h55, le contrat de juillet sur le Brent coté à l'ICE de Londres prenait 1,32 dollar, à 76,42 dollars le baril, tandis que le contrat de juin du Nymex, appelé West Texas Intermediate ou WTI, gagnait 1,77 dollar, à 71,85 dollars le baril. Le contrat à terme sur le WTI est tombé à un point bas annuel de 69,27 dollars le baril en fin de séance lundi, ce qui constitue une baisse de 20,5% par rapport au point haut de 87,15 dollars le baril atteint le 3 mai. "Après l'effondrement tardif des cours lundi, le marché subit forcément une correction", observe James Hughes, courtier chez CMC Markets à Londres. Ce schéma de stabilité ou de hausse des cours pétroliers au lendemain d'une forte baisse s'est fréquemment produit au cours des deux dernières semaines, observe Christophe Barret, analyste chez Crédit Agricole. Cependant, "il faudra attendre l'ouverture de Wall Street pour voir la véritable orientation du marché", prévient-il. C. Barret s'attend à ce que le contrat WTI de juin retombe à 70 dollars le baril d'ici à la fin du mois de mai, ce qui signifierait que le contrat de juillet perde environ 5 dollars pendant le reste du mois.