Les prix des contrats à terme sur le pétrole brut grimpent timidement lundi, tandis que le dollar s'affaiblit par rapport aux autres grandes devises. Les volumes d'échange sont cependant réduits, la journée étant fériée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. La dépréciation du dollar tend à soutenir les cours pétroliers, car elle rend l'or noir moins cher pour les détenteurs d'autres devises. A 12h43, le contrat de juillet sur le Brent coté à l'ICE de Londres prenait 63 cents, à 74,65 dollars le baril. Le contrat sur le brut du Nymex pour livraison en juillet gagnait 46 cents à 74,43 dollars le baril dans les échanges électroniques. Le cours du baril de Brent a regagné 7 dollars la semaine dernière, mais l'humeur est redevenue négative sur les marchés financiers en Europe après l'abaissement de la note de la dette souveraine de l'Espagne par l'agence de notation Fitch. Lundi, le prix du baril de Brent reste inférieur de près de 17% au sommet atteint en mai à 89,58 dollars. Selon Olivier Jakob, du cabinet de conseil Petromatrix, le baril devrait fluctuer au sein d'une fourchette de 70 à 80 dollars le baril, mais s'il ne parvient pas à franchir la barre de 75 dollars, il est alors plus probable qu'il évolue entre 65 et 75 dollars. Malgré la hausse affichée lundi par les cours pétroliers et les signes de reprise constatés la semaine dernière sur le marché du brut, certains analystes soulignent que l'accentuation de l'effet contango - qui signifie que plus l'échéance d'un contrat est éloignée, plus son prix est élevé - indique que les fondamentaux du marché pétrolier demeurent essentiellement baissiers. Les cours du brut étaient orientés à la hausse lundi dans les échanges électroniques en Asie, les investisseurs profitant d'un reflux du dollar face à l'euro, selon des courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet prenait 37 cents à 74,34 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord, à échéance identique, gagnait 44 cents à 74,46 dollars. Le pétrole a bénéficié d'un affaiblissement du billet vert qui rend les achats de matières premières libellées en dollar plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises. Lundi matin dans les échanges asiatiques, l'euro cotait 1,2306 dollar contre 1,2266 dollar vendredi soir à New York. "Les cours du pétrole se sont raffermis un peu aujourd'hui (lundi) mais ils n'ont pas récupéré beaucoup des pertes observées vendredi", a cependant souligné David Moore de la Commonwealth Bank of Australia à Sydney. Les prix du pétrole étaient répartis à la baisse vendredi à New York, après deux séances de fort rebond, dans un marché rattrapé par la crise budgétaire de la zone euro, alors que Fitch a abaissé la note de la dette de l'Espagne.