La direction du budget, des moyens et du contrôle de gestion du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a organisé, hier, un point de presse sur l'évaluation de l'état de financement et de la gestion du secteur. Cette conférence a été l'occasion, pour M. Saba Mohamed Chérif, premier responsable de cette direction, de dresser le bilan. L'évolution du secteur, en terme du réseaux des infrastructures, qui ont atteint 41 villes universitaires, l'augmentation du nombres des étudiants à près de 925 000 ainsi que celui du corps des enseignants aux environs de 30 000 n'ont pas empêché l'apparition de plusieurs carences et dysfonctionnements en matière de gestion. Ce, au moment même où l'université est appelée à jouer un rôle pivot dans le cadre des réformes et du programme du développement durable. M. Saba Mohamed Chérif, a situé à ce niveau, justement, l'intervention de la direction du budget, des moyens et du contrôle de gestion du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dont il est le premier responsable. Sa mission principale étant d'apporter un traitement conséquent pour pallier à ces déséquilibres et dysfonctionnements et de mettre en place un nouveau programme de travail à moyen terme pour la maîtrise des ressources. Le responsable de la direction du budget, des moyens et du contrôle de gestion du ministère de l'Enseignement supérieur a indiqué, lors d'un point de presse organisé hier matin au siége du ministère, que cette démarche repose sur la réforme du budget. Le département de M. Harraoubia est entré, depuis mars 2006, dans la phase de l'expérimentation des nouveaux outils du projet MSB (Réforme des Systèmes Budgétaires). A ce propos, il convient de souligner que le ministère de l'Enseignement supérieur a été désigné, secteur pilote pour l'expérimentation du MSB, qui consiste à arrêter le budget d'un programme en remplacement de l'ancien système qui procède par l'établissement préalable d'un budget d'équipements. La différence est d'adopter une logique de performances au lieu de celle de moyenne, et la bonne gestion dans ce cadre se défini par le niveau de la consommation du budget. Plus celui-ci est élevé, plus les résultats sont meilleurs. C'est ainsi, estime M. Saba Mohamed Chérif, qu'à la lumière du bilan présenté hier, lors de ladite conférence, que "le budget de gestion du secteur a évolué de 176% entre 2000 et 2007, et nous prévoyons même sa multiplication par deux, soit précisément de + 237%, dans la période 2000 et 2009". Plus concrètement, le budget de gestion a été de l'ordre de 37.71 milliards de dinars en 2000 et il sera de 127.36 milliards de dinars en 2009. Concernant le volet de gestion des infrastructures universitaires, l'évolution du budget alloué observe une tendance soutenue vers la hausse, soit de 40.50 milliards de dinars en 2005, à 68.83 en 2009. En tout, pour 2007, le budget de gestion du secteur de l'enseignement supérieur est de 104 milliards de dinars avec un niveau de consommation de 100%. "Un effort égal sera consenti pour l'amélioration des œuvres sociales universitaires, pour qui, les dépenses seront portées à 55.80 milliards de dinars à l'horizon 2009", indique le responsable de direction du budget, des moyens et du contrôle de gestion du ministère de l'Enseignement supérieur M. Saba Mohamed Chérif. Le conférencier insiste surtout sur l'autre partie de l'effort fourni sur le plan de la promotion de l'emploi. "Nous prévoyons plus de soutien à l'encadrement pédagogique, administratif et technique à l'horizon 2009 et nous visons la création de 36 550 nouveaux postes budgétaires", a ajouté M. Saba Mohamed Chérif.