Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Chérif Rahmani, a déclaré, lors d'une cérémonie tenue hier au siège de son département ministériel, que la commission de l'autorité nationale, qui est désignée pour le mécanisme de développement propre (MDP) en référence au protocole de Kyoto, est officiellement installée. Cependant, il a tenu à rappeler que cette commission a pour but de réduire au maximum l'émission du gaz à effet de serre dans la nature et tout particulièrement le CO2 et ce de façon à promouvoir un développement durable. Ceci dit, il a cité que plusieurs conférences des Nations unies ont été tenues lors desquelles ils ont abordé le phénomène contemporain qui est le réchauffement climatique qui inquiète les pays du monde entier, que ce soit des pays développés ou sous-développés, ou encore en voie de développement. Par ailleurs, M. Rahmani a attesté que ces pays là auront la possibilité de recourir à trois mécanismes importants de flexibilité, et ce afin de faciliter la réalisation de leur engagement en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le premier est la mise en œuvre conjointe. Ce dernier, a-t-il souligné, est un mécanisme de financement de projets qui ont pour but de stocker du carbone ou encore de réduire l'émission du gaz à effet de serre, pour cela il a cité les entreprises de ciment. En effet, cela concerne plus précisément les projets industriels ou forestiers visant à lutter contre l'effet de serre qui ont été lancés plus particulièrement par l'Europe Centrale et Orientale et la Russie. Selon l'avis de M. Rahmani, cela permettra de générer des crédits d'émission de gaz utilisable par les investisseurs. En deuxième lieu, il a cité le mécanisme de développement propre. Cela concerne beaucoup plus les pays en voie de développement, car il est, selon son point de vue, la réponse à leurs demandes et qu'il s'agit d'un mécanisme financier qui appuie le développement économique en optant pour des méthodes de production plus propres. A titre de rappel, les mécanismes de développement propre ont représenté 5,4 milliards de dollars en 2006 soit 508 millions de tonnes économisées. M. Rahmani a insisté sur le dernier mécanisme qui est celui des permis négociables. Il s'agit là, a-t-il précisé, d'un système de marché de permis d'émission qui vise à encourager l'amélioration des systèmes de production les plus polluants et les moins efficaces. Ceci dit, il a tenu à assurer que tout effort de réduction des émissions dans de tels systèmes aura en effet un faible coût comparé à un effort de réduction dans un système qui est déjà performant. Par ailleurs, il a affirmé que ces mécanismes sont non seulement bénéfiques en matière de crédits-carbone mais aussi servent de compléments de politiques nationales de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et ce pour assurer une flexibilité à l'ensemble du système.