Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a accueilli à Tunis, les 8 et 9 avril 2010, un important atelier du PIDA, le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique. PIDA est un programme continental qui vise à la mise en place d'une vision, des politiques, des stratégies et d'un programme de développement des infrastructures à l'échelle régionale et continentale : transport, énergie, eau, télécommunications et TIC. Les études sectorielles aboutiront à la préparation d'une analyse détaillée des diverses options stratégiques à adopter pour pouvoir atteindre l'objectif du PIDA qui est le développement des infrastructures de transport, d'énergie, d'eau, de télécommunications et TIC à travers le continent africain. Les diverses consultations/validations qui découleront des ateliers sectoriels au niveau régional et continental constitueront la base de cette stratégie. Le PIDA propose une vision, un cadre stratégique et un programme pour le développement de l'infrastructure régionale et continentale à l'horizon 2030. Ces études offriront également des recommandations en ce qui concerne les cadres institutionnels et légaux et les mécanismes de financement pour la mise en œuvre et le suivi des programmes. La Banque africaine de développement, à travers son département de l'intégration régionale, sera l'agence d'exécution du PIDA. Le programme est piloté par la Commission de l'Union Africaine (CUA), le Secrétariat du NEPAD et la BAD. Les responsabilités de la Banque, en sa capacité d'Organe d'exécution, sont d'assurer la passation des marchés et la gestion financière, technique et administrative du projet. Les besoins financiers du PIDA sont estimés à 11, 391.527 USD. Ce montant inclut le coût du panel d'experts (financé par DFID), des ateliers sectoriels de consultation au niveau régional (financés par le FSN et l'UE) et la mise en place d'une base de données d'infrastructures (financée par l'UE). Les études sectorielles, à elles seules, coûteront 7, 552.343 USD. Elles sont financées par la Banque à hauteur de 25,6% (1,933.319 USD); la Facilité Africaine de l'Eau (FAE) à hauteur de 24,6% (1, 862.224 USD); la Banque Islamique de Développement (BID) à hauteur de 23,3% (USD 1, 756.800) et le don NEPAD-IPPF à hauteur de 26.5% (2 millions USD). PIDA a comme mandat de fusionner toutes les initiatives continentales portant sur les infrastructures : 'NEPAD Short Term Action Plan', 'NEPAD Medium to Long Term Strategic Framework' (MLTSF), et l'initiative du plan directeur des infrastructures de l'UA en un seul programme cohérent pour tout le continent ; avec l'objectif de se pencher sur les quatre secteurs clés qui sont le transport, l'énergie, l'eau et les TIC. PIDA aura à développer un programme d'investissement dans les infrastructures (court, moyen et long terme) fondé sur des priorités bien définies avec un plan d'action pour son lancement. PIDA sera le document principal d'orientation de l'UA/NEPAD en ce qui concerne les programmations, les politiques et les priorités d'investissement dans le transport, l'énergie, l'eau et les TIC entre 2011 et 2030. Le programme mettra également en place un cadre d'engagement avec les partenaires du développement du continent africain, qui sont disposés à apporter leur soutien aux infrastructures à l'échelle régionale et continentale. Les contrats de services des consultants portant sur les études sectorielles du PIDA seront attribués et signés en avril 2010 avec le lancement des travaux prévu pour fin avril/début mai 2010. La mise en vigueur de ces études est envisagée sur une période de dix-huit mois avec une conclusion prévue pour septembre 2011. Divers réunions et ateliers de consultation seront organisés durant cette période de dix-huit mois à différents niveaux pour recueillir des informations et échanger des données sur les secteurs clés. Les résultats finaux et les recommandations émanant de ce programme seront présentés à un sommet spécial des chefs d'Etat de l'UA pour considération et adoption. La Banque africaine de développement est l'institution mère du Groupe de la BA. L'accord portant création de la banque a été adopté et ouvert à la signature à l'occasion de la Conférence de Khartoum tenue le 4 août 1963. Cet accord est entré en vigueur le 10 septembre 1964 à Khartoum, au Soudan. La banque a lancé ses activités le 1er juillet 1966. Son rôle principal est de contribuer au progrès social et au développement économique individuel ou collectif des pays membres de la région. Depuis le 1er janvier 1998, 77 pays membres ont souscrit au capital autorisé de la BAD, dont 53 pays africains indépendants (membres régionaux) et 24 pays non africains (membres non régionaux). L'institution est alimentée par les ressources ordinaires et spéciales. Les ressources ordinaires comprennent les actions souscrites du capital autorisé, dont une partie est sujette aux appels en vue de garantir les obligations d'emprunt de la BAD, les fonds reçus des remboursements de prêts octroyés, les fonds collectés par le biais de prêts de la BAD sur les marchés de capitaux internationaux;* les revenus découlant des prêts octroyés par la BAD, d'autres revenus reçus par la banque, par exemple, revenus des autres investissements. En vertu de l'article 8 de l'accord portant création de la BAD, la banque peut instituer des fonds spéciaux ou assurer la gestion des fonds spéciaux destinés à servir ses fins dans le cadre de ses fonctions. Conformément à cette disposition, le Fonds africain de développement (FAD) a été créé en 1972, avec les Etats non africains, et le Fonds spécial du Nigeria (NTF), créé en 1976 avec le gouvernement du Nigeria. D'autres fonds spéciaux et de fiducie comprennent le Fonds pétrolier arabe; le Fonds spécial d'urgence pour la sécheresse et la famine en Afrique; et le Fonds spécial de secours.