Ceux qui attendent l'ouverture du parc des loisirs dit "Dounia Parc, " situé à l'Ouest d'Alger, devraient prendre leur mal en patience. La fin des travaux du parc n'est pas pour demain. Et pour cause, le groupe EIIC, en charge des travaux, renonce à sa réalisation. Le fonds d'investissements d'Abu Dhabi, EIIC, ne réalisera pas Dounia Parc parce qu'il s'est heurté à de nombreuses difficultés, selon des informations publiées par le quotidien électronique TSA. Les raisons de ce retrait sont multiples mais elles ont un lien direct avec la crise financière internationale qui a secoué le groupe émirati, mais aussi les restrictions contenues dans la loi de finances complémentaire de 2009 pour ce qui est du marché national. Il faut dire par ailleurs que Dounia Parc n'est pas le premier projet à être touché par le désistement des promoteurs. De nombreux projets annoncés à grand coup de déclarations n'ont finalement pas vu le jour ou ont pris un retard dans leur réalisation. Parmi ces investissements passés à la trappe, figurent ceux du groupe émirati Emaar. En 2007, ce géant de l'immobilier était accueilli en grande pompe pour faire d'Alger la capitale du futur. Il s'était engagé dans plusieurs milliards de dollars de projets dans l'immobilier de luxe et le tourisme. Deux ans plus tard, en juin 2009, Emaar a plié bagage. La principale raison invoquée par les investisseurs émiratis pour justifier leur désengagement du marché algérien repose sur des difficultés financières que rencontre actuellement leur groupe. Certes, la crise financière internationale ne les a pas épargnés. Mais certains groupes n'ont pas honoré ne serait-ce qu'une petite partie de leurs engagements. Les investissements des groupes émiratis sont estimé à environ à 25 milliards de dollars. Ces grands projets d'investissement ont été paraphés il y a deux à trois années entre ces groupes et Emaar et le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Les chantiers devaient s'étaler sur une période de 12 ans et consistaient en l'embellissement de la baie d'Alger, la construction d'un campus technologique au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, la réalisation d'un complexe médical dans la région de Staouéli et la construction d'un complexe touristique à Zéralda. Même chose pour Dubaï-Moubadala. Son partenariat avec la Sonatrach pour la construction d'une aluminerie à Beni Saf (Ain Témouchent) est resté lettre morte. Dans la sidérurgie, c'est l'égyptien El Izz Steel qui a renoncé récemment à son projet de réalisation d'un complexe sidérurgique à Jijel pour un investissement de 1,25 milliard de dollars, Dans l'immobilier, le projet du saoudien Snasco de réalisation de " La cité de la mer " à Oran, un complexe de 2391 logements haut standing, de bureaux et de commerces annoncé en septembre 2008, n'a jamais abouti.