2 800 délégués sur les 4 000 attendus sont bloqués notamment à Paris, Londres et dans les aéroports américains. La fermeture des ciels européen et américain risque d'annuler le GNL 16. C'est ce qu'a laissé entendre Abdelhafid Feghouli, P-DG de Sonatrach, dans une conférence de presse tenue hier, la veille, dans le scénario où les ciels européen et américain, en raison des effets de l'éruption du volcan islandais, seraient fermés. Dans une conférence de presse, Abdelhafid Feghouli, P-DG de Sonatrach, affirme que “de nombreux aéroports seront toujours fermés le lundi 19 avril”. “On serait amené à prendre cette décision dans cette situation”, a-t-il affirmé. Plus d'un tiers des délégués, soit plus de 1 200 participants, sont déjà sur place. Le reste, soit environ 2 800 délégués, sont bloqués dans les aéroports européens et américains, suggère la réponse du P-DG de Sonatrach. Les hauts responsables des grandes compagnies risquent également de ne pas venir. La fermeture de l'espace aérien vaut également pour les jets privés, a confié une source sûre. Nous avons deux options, a soutenu le P-DG de Sonatrach. Option optimiste, la 16e conférence internationale sera ouverte aujourd'hui à 18 heures. Option pessimiste : elle s'ouvrira lundi à 15 heures, si la situation ne se décante pas dans les aéroports européens et américains. Dans une autre conférence de presse, le ministre de l'Energie, plus catégorique, a carrément annoncé l'ouverture du Gnl 16 lundi 19 avril. Si nous avons le même nombre de personnes demain (par rapport à celles qui sont là : 1 200), l'ouverture se fera lundi à 15 heures. Il y a donc une grande incertitude, c'est le brouillard sur le Gnl 16, du moins sur le démarrage des travaux de cette conférence. L'ouverture de cette rencontre était prévue, rappelons-le, aujourd'hui à 9 heures. Ce qui est sûr, le Forum des pays exportateurs de gaz se tiendra comme prévu le 19 avril, a ajouté le ministre de l'Energie Chakib Khelil : “La conférence s'ouvrira lundi 19 avril.” Quant à la participation des hautes personnalités, le ministre russe de l'Energie fera une intervention lors du Gnl 16. Le commissaire européen à l'Energie n'effectuera pas le déplacement. Il vient juste d'être installé, selon le P-DG de Sonatrach. Concernant les attentes de l'Algérie, les retombées de la conférence seront perceptibles à long terme, a-t-il répondu. L'Algérie, parmi les premiers exportateurs de gaz, veut être le moteur de cette industrie. Elle veut démontrer qu'elle a les capacités d'organiser des évènements mondiaux, de grandes conférences internationales. Les problématiques, qui seront débattues, ne concernent pas uniquement le Gnl, mais également le gaz naturel. Le Centre de conventions d'Oran, lui, abritera de grandes manifestations culturelles, économiques, des évènements mondiaux. Annaba et Constantine bénéficieront des mêmes infrastructures, ce qui permettra de développer le tourisme d'affaires en Algérie. Sur le Forum des pays exportateurs de gaz, le ministre de l'Energie a souligné que c'est une structure informelle destinée à défendre les intérêts des pays producteurs. On essaie de trouver une solution aux prix du gaz qui sont actuellement bas. Si les prix restent bas, cela risque de reporter les projets d'investissement, a-t-il ajouté, ce qui risque d'entraîner un déséquilibre dans l'offre-demande. Chakib Khelil a indiqué que des pressions américaines s'exercent sur le Forum. Pour que l'Opep du gaz ne soit pas créée. À ce sujet, le ministre s'est contenté de dire qu'il s'agit de défendre les intérêts des pays producteurs de gaz, de se concerter sur la régulation des prix du gaz qui, actuellement, menacent les revenus des pays exportateurs. Finalement, une inquiétude pèse sur le déroulement de cette conférence, mais aussi sur les prix du gaz, en particulier sur la stratégie de l'Union européenne qui, dans ses rapports avec la Russie, pousse les prix du gaz à la baisse et sur l'augmentation de l'offre en gaz non conventionnel, particulièrement aux Etats-Unis, en nette augmentation qui influent également sur les cours du gaz.