Annoncée, pour la semaine dernière, l'application du crédit immobilier à des taux bonifiés n'aura lieu finalement que la semaine prochaine. Un retard justifié par le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Djamel Bessa par la nécessité de travailler en coordination entre les banques et les ministères des Finances et de l'Habitat. Les trois parties ont eu déjà une réunion pour préciser certains termes du décret exécutif publié dans le Journal officiel. Il s'agit, notamment, du type de logement, et selon Djamel Bessa, invité de la rédaction de la radio Chaîne III, la réunion tenue la semaine passée a permis d'apporter les éclaircissements attendus par les banquiers. D'abord pour ce qui est du logement promotionnel, locatif, le président de l'Abef a souligné que l'accès au crédit à des taux bonifiés entre 1% et 3% ne concerne que le logement "neuf" d'une superficie de "100 m2 dont le prix ne doit pas dépasser les 12 millions de dinars". Autre précision, le client peut également bénéficier de ces mesures pour la formule auto-construction. Concernant le logement rural qui ne pose pas pour le moment le problème dans sa définition, il "reste juste à établir la liste des communes concernées", poursuit Djamel Bessa. La banque, dira-t-il encore, financera à hauteur de "90% du coût de l'habitation rurale, le même taux qui sera d'ailleurs appliqué pour le logement promotionnel collectif, c'est-à-dire un crédit à 90% du prix du logement". Djamel Bessa estime que cette nouvelle formule du crédit immobilier permettra à "l'écrasante majorité des salariés d'en bénéficier car le revenu maximum est plafonné à 180 000 dinars ". Le même responsable fera savoir que l'effet rétroactif ne sera pas appliqué pour les clients qui ont déjà contracté des crédits et que toutes les banques, "12 au total, sont concernées par l'octroi de crédits". Pour la Cnep-banque, par exemple, Djamel Bessa, qui est également son PDG, affirmé qu'elle dispose de moyens financiers pour faire face à la forte demande. Ainsi "400 milliards de dinars seront consacrés au crédit immobilier", a-t-il dit. La Cnep a connu une progression en "2009 de 20% par rapport à l'année 2008 en terme de crédit aux clients". A propos des 65 000 logements du programme location-vente, le PDG de la Cnep a fait savoir que le problème persiste uniquement à Alger, qui fait face à un manque d'assiettes foncières. Globalement, poursuit-il, le projet avance bien dans certaines région du pays, et la Cnep a déjà réalisé "10 000 logements et compte lancer prochainement 14 000 unités". Interrogé enfin sur les créances impayées, Djamel Bessa a indiqué que "4 000 dossiers sont au niveau des juridictions mais sa banque privilégie une solution à l'amiable".