La Banque mondiale estime que l' Afrique pourra enregistrer une croissance de près de 4,5% à la fin de cette année vu les progrès réalisés malgré la récente crise financière internationale. La Banque mondiale indique mardi lors d'une vidéoconférence que l'Afrique était favorable aux flux d'aide au développement au regard de certaines performances notamment dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) avec l' appui du secteur privé. Selon des estimations de la Banque mondiale, le secteur privé a investi plus de 60 milliards de dollar dans les TIC. Cette croissance devrait générer des emplois productifs dans le secteur informel et agricole ainsi que dans le développement humain, soulignent les experts de la Banque mondiale qui précisent que la croissance doit s'accompagner d'une création massive d' emplois. Les assemblées de printemps de la Banque mondiale auxquelles prennent part de nombreux délégués africains, traiteront de diverses questions. Les investissements en Afrique, le partenariat secteur privé/ secteur public, les ressources énergétiques et principalement le changement climatique avec la poursuite des discussions de Copenhague seront débattus. Il sera également question de l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont l'objectif 2015 ne sera pas atteint par plusieurs pays africains. Un fonds de 7,9 milliards de dollars sera mis à disposition des pays africains en vue de les aider à atteindre ces objectifs. Lors de ces assemblées, le nombre d'administrateurs pour l' Afrique à la Banque sera porté à trois sur les 25 au lieu de deux, fait-on savoir. Notons que l'économiste en chef de la Banque mondiale (BM), Shantayanan Devarajan a estimé lundi que la décennie à venir pourrait être celle de l'Afrique, qui se présente comme la meilleure destination pour investir dans les années à venir."Le moment est venu d'investir en Afrique, la décennie à venir pourrait être la décennie de l'Afrique", où la pauvreté a reculé de 1 pour cent ces dernières années, a-t-il dit lors d'une visio-conférence. Shantayanan Devarajan a également noté que la croissance économique a été améliorée par le cadre politique mis en place sur le continent et qui est favorable à l'investissement. Sur cette base, il a estimé que le moment est venu pour que la communauté internationale comprenne que l'Afrique est "la meilleure destination pour l'investissement". Il a cependant ajouté que la plupart des pays africains ne pourront pas atteindre les OMD à la date convenue, les invitant à redoubler d'efforts. Selon l'économiste en chef de la BM pour l'Afrique, avant la crise économique et financière, l'Afrique connaissait une période de croissance relativement rapide et 22 pays non exportateurs de pétrole avaient un taux de croissance de 4%, qui s'est accéléré jusqu'à 6%. Selon lui, les pays africains ont continué de mettre en place des politiques macro-économiques adéquates. Il a précisé que le contexte des politiques budgétaires n'a jamais été aussi bon sur le continent.