Le Groupe industriel des productions laitières (Giplait), vient de lancer un appel d'offres national et international de sélection de fournisseurs susceptibles de satisfaire ses besoins en matière première laitière. Une décision qui intervient, faut-il le rappeler, dans une conjoncture marquée par une forte pression sur le marché du lait en Algérie, ainsi que le bras de fer qui oppose les responsables du groupe et son syndicat. Ce dernier a, récemment, affiché son mécontentement sur les salaires perçus par les employés du groupe, menaçant d'un débrayage national de quatre jours à compter du 1er avril, et ce, avant de reporter cette décision à une date ultérieure. La très relative accalmie des turbulences au niveau de Giplait, se veut par la cessation de la crise du lait, sachant que ce groupe donnera, d'ici quelque temps, le témoin à l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Cet organisme sera, en effet, chargé de distribuer la poudre de lait sur tout le territoire national et sera doté d'un montant de 10,6 milliards de dinars. Une somme qui sera versée, dans le cadre de la subvention, à l'Onil sur le budget de la loi de finances complémentaire à venir. Une démarche entreprise par les pouvoirs publics dans l'espoir de contrecarrer toute atteinte au prix du litre de lait pasteurisé et commercialisé en sachet, à 25 DA, et ce, même en cas d'envolée plus importante des cours de la matière première sur les marchés mondiaux. Quoi qu'il en soit, un sachet de lait à 40DA ou quelques grammes de lait en poudre à 200 DA n'arrangent personne. Le consommateur est touché directement et la question qui se pose est : où sont passés les services de contrôle de la qualité et des prix relevant du ministère du Commerce ? Il appelle à bannir les pratiques qui le pénalisent, à lui seul. D'autant plus que tous les indices montrent que le dénouement de la crise qui secoue la filière lait n'est pas pour demain. La situation s'est compliquée davantage et les industriels du lait en Algérie sont très inquiets, notamment après la fermeture de 18 laiteries privées. Rappelons, enfin, que Le Groupe industriel des productions laitières Giplait/SPA a été crée le 10 mai 1998, à l'issue de la restructuration des ex-Offices régionaux (Orlac, Orolait, Orelait). Doté d'un capital social de 2,501 Milliards de Dinars, il a pour mission la production et la commercialisation des laits et produits laitiers. Son chiffre d'affaires avoisine les 20 milliards de dinars et son effectif est de 4 099 salariés, dont 3 741 permanents. Les capacités de production sont de l'ordre de 1,4 milliard de litres de lait équivalent. La société mère sise à Alger, est gérée par un directoire et quatre directions centrales (administration et ressources humaines, finances et comptabilité, développement et restructuration, contrôle de gestion). Giplait regroupe 19 usines de production en activité, érigées en filiales et une société de trading chargée des importations pour assurer l'approvisionnement de ses différentes usines en matières premières principales. Une autre usine est en cours de construction n'étant pas encore mise en service, ainsi que deux 02 centres frigorifiques l'un situé à Adrar et l'autre à Tindouf. Actuellement sous la tutelle de la SGP Tragral. Giplait dispose de 19 usines en production et une centrale d'achat réparties sur le territoire national.