Selon un communiqué de la vingt-et-unième réunion du Comité monétaire et financier international du conseil des gouverneurs du FMI (CFMI), à laquelle ont pris part plusieurs responsables, entre autres, M. Mohamed Laksaci, un cadre à la Banque d'Algérie, M. Hans-Rudolf Merz, ministre des Finances suisse et bien d'autres, les signes d'affermissement de la reprise économique sont encourageants ; malgré cela, il y a de nombreux problèmes qui subsistent. Ceci dit, les membres du comité affirment qu'il y a lieu de continuer à œuvrer pour aider chaque pays à mettre progressivement fin aux mesures de relance, en tenant compte du rythme variable de la reprise et des effets de contagion éventuels d'un pays et d'une région à l'autre et qu'ils sont déterminés à mener des politiques économiques qui sont compatibles dans leur ensemble avec les objectifs tracés, à savoir une économie mondiale équilibrée et stable, un redémarrage de la création d'emplois et la stabilité des prix, et éviter le protectionnisme sous toutes ses formes. Cependant, ils ont tenu à se féliciter du soutien du FMI, dont ils ont fait appel pour renforcer la surveillance de l'évolution économique et financière mondiale, qu'il apporte au processus d'évaluation mutuelle du G-20. En ce qui concerne le secteur financier qui a été touché par la récente crise financière, il faut renforcer notamment la réglementation, la surveillance et la résilience des secteurs financiers, et ce en redoublant d'efforts pour définir une démarche concertée pour mettre en place un système financier mondial stable qui est capable de soutenir la reprise économique, a-t-on souligné. Ceci dit, un rapport détaillé est attendu et comprend les progrès accomplis et les priorités dans le cadre du programme d'évaluation du secteur financier qui a une importance systémique. D'ailleurs, ils ont tenu à exprimer leur satisfaction pour ce qui est de la poursuite des efforts déployés pour recenser les risques systémiques et leurs circuits de transmission. Toutefois, il faut examiner sérieusement les résultats des travaux du FMI sur les différents moyens en faisant en sorte que le secteur financier contribue de façon équitable au financement du soutien extraordinaire apporté par les pouvoirs publics, tout en limitant la prise de risques excessifs, en aidant à promouvoir des conditions d'égalité et en tenant compte de la situation particulière des différents pays. D'autre part, ils ont relevé une reprise satisfaisante dans de nombreux pays à faible revenu grâce à l'amélioration en l'occurrence de leur cadre macroéconomique, de l'efficacité de leur action et du soutien de la communauté internationale. Ceci dit, ils ont tenu à remercier les pays membres pour leur aide pour ce qui de la bonification pour les financements concessionnels ; par la même occasion, ils invitent d'autres donateurs à apporter leurs contributions. Néanmoins, le FMI a pour but d'examiner avec intérêt des propositions qui permettraient d'accorder un allégement de dettes exceptionnel aux pays touchés par une catastrophe naturelle, en l'occurrence celle d'Haïti. Par ailleurs, le FMI s'engage à accélérer ses travaux pour améliorer notamment sa légitimité, sa crédibilité et son efficacité en réformant son système de quotes-parts, et ce avant janvier 2011 conformément aux paramètres convenus à Istanbul, ainsi opérer, en parallèle, les autres réformes de sa gouvernance, et moderniser son système de surveillance et de financement. Pour finir, ils ont tenu à faire appel au FMI pour étudier les moyens d'action qui permettraient de favoriser la stabilité à long terme du système monétaire international et son bon fonctionnement. Entre-temps, le CFMI a appelé le FMI à renforcer encore sa surveillance, en portant notamment une plus grande attention aux questions macrofinancières, aux flux de capitaux, ainsi qu'aux risques systémiques et aux effets de contagion. Pour rappel, la prochaine réunion du CFMI se tiendra le 09 octobre 2010 à Washington.