L'avenir énergétique de la planète se tourne vers le "nucléaire", vu les prévisions concernant l'épuisement des réserves d'énergies fossile d'ici 50 ans. La plupart des pays non-nucléarisés sont recensés dans l'hémisphère sud de la planète et dépendent dans leur stratégie énergétique des énergies fossiles. Se doter de la technologie nucléaire pour les pays émergents dans un futur proche devient alors impératif. Mais, le droit d'accès à cette technologie reste prisonnier des intérêts des grandes puissances nucléaires. En effet, ces puissances avancent le prétexte sécuritaire pour empêcher toute tentative des pays non nucléaire de se doter de la technologie nucléaire. "Les pays nucléarisés coupent les pont aux pays émergents quant au processus de l'enrichissement nucléaire" a indiqué le diplomate algérien, M. Hocine, Meghlaoui, dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Selon lui, c'est l'article 4 du traité sur la non-prolifération des armes nucléaire, TNP, qui fait défaut. L'exercice du droit inaliénable accordé aux États non nucléarisés, en vertu de cet article est conditionné par leur promesse de ne pas développer le nucléaire militaire mais pouvaient en contrepartie disposer de la technologie civile, alors que les pays déjà nucléarisés pourraient continuer à disposer de leurs armes. Une clause jugée discriminatoire par l'orateur, qui comporte une restriction qui sert de prétexte pour barrer la route aux pays en voie de développement en monopolisant la détention de la technologie dans le domaine du nucléaire dans la perspective d'accentuer la dépendance énergétique des pays du Sud à l'orée de l'épuisement des réserves d'énergie fossile. Le même avis est exprimé par le politologue de l'émission, M. Mohamed Berkouk, en illustrant ces propos par le dossier du nucléaire iranien. L'Iran a souhaité développer indépendamment le nucléaire civil. Mais les Occidentaux ont décidé de nier ces prétentions estimant que l'Iran envisageait le développement du nucléaire militaire sans aucune preuve. Alors, l'Iran se présente comme un modèle de délivrance du joug occidental en matière d'exploitation du nucléaire. Concernant, le potentiel nucléaire de l'Algérie, qui dispose de réserves d'uranium appréciables, M. Meghlaoui appelle à ce que l'Algérie ambitionne de diversifier ses sources d'énergie future, entre autres les énergies alternatives et le nucléaire qui est, selon lui la meilleure source d'énergie pour l'après-pétrole. En effet, le diplomate estime que le nucléaire est la source d'énergie du futur. "En 2030, il y aura plus de 450 centrales nucléaires dans le monde" prédit l'orateur. En outre, sur le traitement des déchets radioactifs qui résulte de l'exploitation du nucléaire, M. Meghlaoui, met en avant la méthode utilisée par de nombreux pays nucléarisés, à l'image des Etat-Unis, et qui consiste en l'enfouissement de ces déchets dans des couches géologiques. Pour sa part, M. Berkouk estime que le monde n'a pris conscience des risques environnementaux de l'industrie nucléaire qu'après le drame de "Tchernobyl" et depuis, beaucoup est fait pour sécuriser les installations nucléaires.