La région euro-méditerranéenne est appelée à devenir, à l'horizon 2010, une vaste zone de libre-échange et de prospérité économique, offrant aux entrepreneurs de larges perspectives de développement. Cette intégration économique est un processus irréversible, qui prend place dans un contexte global de mouvement accéléré des échanges et de concurrence accrue, sur fond d'évaluation permanente des technologies de l'information et de la communication. A cet effet, comme huit autres pays méditerranéens voisins de l'Union européenne, l'Algérie se réfère depuis 2004 à la Charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise afin d'améliorer ses politiques et programmes en faveur des entreprises. La Charte s'inspire des meilleures pratiques en Union européenne et dans les pays voisins. Aussi, la charte euro méditerranéenne pour l'entreprise a été produite dans le cadre du processus de coopération industrielle euro- méditerranéenne qui s'inscrit dans le cadre du processus de Barcelone. C'est un document-clé adopté par le ministère de l'Industrie qui guide la politique des gouvernements à l'égard du secteur privé. Elle est également une plate-forme pour la coopération euro-méditerranéenne. Dans ce sens, l'Algérie conduit un exercice pilote d'évaluation de ses avancées dans les dix domaines couverts par la Charte. C'est dans ce contexte qu'une réunion d'une cinquantaine d'acteurs algériens concernés par la Charte se sont réunis, hier, à Alger, pour débattre des résultats et souligner les progrès effectués par l'Algérie depuis la parution du rapport. La réunion était organisée par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) qui coordonne la mise en oeuvre de la Charte en Algérie. Pour sa part, M. Kirat, directeur au MIPI et coordonnateur de la Charte en Algérie a fait un résumé des évolutions, tout en écoutant les différentes interventions et suggestions des acteurs qui souhaitent que l'Algérie entreprenne des pas en avant. Par ailleurs, parmi les lignes d'action que l'Algérie doit entreprendre pour une meilleurs évaluation de la mise en œuvre de la Charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise, une meilleure coordination entre les ministères, les agences et les programmes, la simplification des lois, règlements et procédures qui déterminent l'environnement des entreprises, une diffusion plus large des informations qui leur sont utiles, une évaluation des mesures qui leur sont destinées ainsi que l'amélioration de l'accès au crédit bancaire pour les PME. Ainsi, un documents des résultats sous forme de grille d'appréciation Charte euro- méditerranéenne pour l'entreprise a été présenté aux différents intervenants afin de faire un constat d'évaluation des 10 dimensions politiques structurées par la Charte euro-méditerranéenne ou une évaluation a été constatée. Certes, au cours de l'animation, les différents intervenants ont fait valoir que plusieurs recommandations avaient déjà été prises en compte ; par exemple, l'existence de facultés en matière d'éducation nationale inclut l'éducation à l'esprit d'entreprise à Béjaïa, Constantine...l'accès au crédit bancaire pour les PME dans la cadre de l'ANSEJ… etc.