Le commentaire diffusé, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, fait ressortir qu'un groupe économique appartenant à un ressortissant égyptien "ne trouve rien d'autre à faire que de vouloir vendre, sur notre tête, comme on dit, cette licence à des étrangers avec une plus-value qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars et cela après avoir engrangé un bénéfice au minimum six fois la mise de départ qui était d'environ 2 milliards de dollars licence, équipements et infrastructures compris ". Notre confrère de la Chaîne III, Abelghani Toualbi, fait remarquer : " N'oublions pas que déjà le même groupe Orascom, par le truchement d'une de ses branches d'activités, a fait la même opération avec la cimenterie algérienne qu'il a revendue au groupe français Lafarge. Mais m'objectez-vous, il n'y a rien que de normal, c'est çà les affaires ! Oui, c'est les affaires, sauf qu'à ce niveau, cela ne fait plus tout à fait les affaires d'un pays comme l'Algérie, car comme tout le monde, où tout le monde en ce moment se protége dans ce bas monde, contre le contrôle de son économique par des puissances d'argent pour ne pas dire des puissances tout court ". Notre confrère poursuit en rappelant que même les pays les plus libéraux de la planète évitent que des puissances d'argent étrangères ne contrôlent une partie de leur économie. " Les Américains, par exemple, ont refusé que Dubaï World achète quelques-uns de leurs ports ; les Anglais refusent la nationalité britannique à l'Egyptien El- Faïd, qui possède de gros intérêts à Londres. Les Fonds souverains chinois, russes et arabes sont sommés de ne pas prendre le contrôle des fleurons économiques en Occident. Aussi, l'Algérie est dans son rôle lorsqu'elle s'ouvre à l'investissement direct étranger et à l'économie de marché, tout en mettant des garde-fous pour que le sort de son économie ne se décide pas dans les antichambres des grands groupes financiers mondiaux ". Au sens du même commentaire, la leçon est lancée dans les communiqués des ministres Djoudi et Bessalah à l'adresse d'Orascom et d'un éventuel repreneur de OTA, rappelant le droit de préemption de l'Algérie, vaut pour tous ceux qui sont intéressés et à juste titre par le marché algérien. " Un marché qui demeure, quoiqu'on dise, toujours rentable pour le capital étranger, qui sait faire bien sûr des affaires en respectant les règles du pays d'accueil ". " L'investissement étranger est toujours rentable en Algérie et pas seulement dans la téléphonie ou le secteur des matériaux de construction, il est aussi rentable dans le secteur de l'agriculture, par exemple. Et l'évocation de ce secteur me donne justement l'occasion de parler du débat sur le régime de la concession des terres publiques pour l'investissement agroalimentaire. Le principe qui a fait l'objet de débat au sein des partis politiques (les pour et les contre), la vente des terres a été tranchée par le président de la République : donc pas de vente de terres privées de l'Etat pour quelques projets que ce soit industriels ou agricoles. Seul le régime de la concession permet au peuple algérien de contrôler à long terme, par le biais bien sûr de ses institutions, sa terre et son destin. La terre algérienne n'a pas vocation à être cédée au plus offrant ". " Charbonnier oui, mais le charbonnier doit toujours demeurer maître chez-lui ", conclut notre ami Abelghani Toualbi.