Le champ politique a changé en Algérie. On parle de moins en moins de politique politicienne et de plus en plus de politiques économique. Cela est tout à fait normal compte tenu que la participation des partis aux élections signifie du moins qu'il n'y a plus de crise politique et que les seules problèmes qui perdurent entrent dans le socio-économique. L'économie commence à pénétrer les discours politiques, l'économie par excellence, ayant structuré les discours de la porte-parole du PT par exemple. La "politique" dans sa dimension politicienne, ne fait plus dans l'hégémonie et cherche à s'approprier maintenant les approches socio-économiques par l'intégration de celles-ci dans les discours politiques. Il y a même mieux. Ce ne sont pas les économistes seuls qui investissent le champ du débat, compte tenu de l'importance, maintenant, de mettre en œuvre des politiques d'amélioration des conditions sociales, et ce au grand plaisir des sociologues et des spécialistes des sciences sociales et humaines. Il est vrai, et sûrement vrai, que le marché ne s'approche plus exclusivement sous l'angle des échanges commerciaux et de la circulation des capitaux. Les sociologues sont devenus incontournables pour comprendre les comportements, les ambitions et les besoins des différents acteurs qui interviennent, expriment et agissent selon leurs préférences et les conditions dans lesquelles se présente le marché.