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Les experts restent sceptiques sur l'inclinaison de l'Iran de faire des concessions Alors que le président " Lula " tente de désamorcer le dossier du nucléaire iranien
Après les tergiversations de la Chine et le fléchissement de la position de la Russie vis-à-vis du dossier du nucléaire iranien, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, veut tenter une médiation, dite de " dernière chance " avant que l'ONU entame de nouvelles sanctions contre le régime iranien. Cette médiation, qui intervient à l'occasion de la tenue à Téhéran, la capitale iranienne, du sommet G15, doit convaincre le régime iranien de renoncer à tout programme d'enrichissement de l'uranium à des fins militaires. Pour le politologue et économiste, M. Salah Mihoubi, qui s'est exprimé sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, quoique la personnalité du président Lula remplit le profil de médiateur, la mission de convaincre le président iranien, M. Mahmoud Ahmedinadjad, d'accepter un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), sur l'enrichissement de son uranium reste délicate et cela pour plusieurs raisons. Les pays qui peuvent bien faire peser leurs poids dans la médiation, à savoir la Russie et la Chine, l'ont pas fait pour des considérations stratégiques et économiques. Sans oublier la position tempérée de Washington, sur le programme nucléaire iranien, adoptée depuis l' accession de Barack Obama à la présidence aux Etats-Unis. Ce qui a donné une force à la conviction du régime iranien, que l'Iran peut tenir tête à la Maison Blanche et de faire aboutir le programme d'enrichissement de l'uranium. Il y a, également, une autre conviction des dirigeants iraniens, selon laquelle l'Iran a suffisamment fait de concessions aux pays occidentaux, en subissant des sanctions d'ordre diplomatique. Dans le même ordre d'idées, M. Mihoubi a souligné que la tenue, aujourd'hui, du Sommet du G15 à Téhéran va faire, en sorte, que l'isolement de l'Iran de la communauté internationale soit brisé. Il est à rappeler, dans ce contexte, que la communauté internationale, avait proposé en novembre dernier que l'uranium iranien soit enrichi en Russie et en France avant de revenir conditionné sous la forme de combustible destiné à des fins civiles. Mais le régime iranien a refusé cette proposition, en annonçant publiquement, en février passé, qu'il avait commencé à enrichir son uranium à 20 %. Depuis, les Occidentaux, à leur tête les USA, insistent pour que l'ONU opte pour un durcissement des sanctions contre Téhéran. Pour sa part, M. Mohamed Berkouk, politologue, a porté sur un regard le Sommet du G15 qui se tient aujourd'hui à Téhéran, et le rôle que doivent jouer ses membres sur la scène internationale, marquée par une succession de crises du système financier mondial. A cet effet, M. Berkouk estime qu'il y a deux objectifs majeurs pour les pays du G15, en premier lieu les pays membres doivent (re)jouer leur rôle de défense des " pays du sud " devant la communauté internationale et, aussi, revoir les rôles essentiels de ce conglomérat d'Etats, sur le plan du commerce, d'économie et de finance mondiale. Ceci, en relevant les positions disparates des pays appartenant à ce conglomérat qui, selon lui, doit s'ériger en front uni contre le monopole des pays occidentaux sur le système financier mondial ficelé par ces derniers, mais lorsque ce système entre en crise, ce sont les économies des pays du sud qui en pâtissent. A noter en outre que les invités de l'émission de la Chaîne III étaient unanimes à dire que la coopération sud-sud, prônée par les pays du G15, n'est pas prête de se concrétiser, en raison de la désunion qui caractérise le bloc des pays du sud sur des questions cruciales à leur avenir.