Les moudjahidine ne pourront plus bénéficier des procurations relatives aux licences d'acquisition de véhicules. C'est du moins ce qu'a annoncé hier le ministre des moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas. Celui-ci soulignera d'ailleurs que "cette mesure tend à limiter le champ des bénéficiaires de ce privilège qui ne doit profiter qu'aux moudjahidine". Au cours d'une rencontre d'évaluation annuelle avec les directeurs centraux et de wilaya des moudjahidine, le Ministre a annoncé "l'annulation des procurations relatives aux licences d'acquisition de véhicules, qui sont un privilège accordé à la catégorie des moudjahidine", avant d'ajouter que "les chambres wilayales des notaires ont reçu des correspondances à ce propos". En vertu de la loi de finances pour 2007, "le bénéficiaire de la licence n'aura plus à disposer d'un montant en devises pour l'acquisition d'un véhicule, qu'il peut désormais payer en dinars algériens", a-t-il affirmé. En vue d'organiser l'octroi des licences, "opération marquée par une mauvaise gestion", un document spécial a été élaboré à cet effet, a indiqué le ministre, ajoutant que la Banque nationale d'Algérie (BNA) a été chargée de réimprimer les nouvelles licences d'acquisition de véhicules afin de prévenir toute falsification ou contrefaçon. Les directeurs de wilaya ont reçu des instructions en vue d'assurer le respect des délais de remise des licences à leurs bénéficiaires, a-t-il expliqué. Par ailleurs, le ministre a évoqué la loi du moudjahid et du chahid, insistant sur "la nécessaire application des articles restant, notamment ceux ayant trait au volet matériel", assurant dans ce sens que "le ministère veille à l'élaboration des décrets nécessaires dans les meilleurs délais en coordination avec le ministère des Finances". Concernant le volet de la gestion administrative au niveau des directions des wilayas, gestion que le premier responsable du secteur a qualifiée d'"incohérente", il a annoncé la mise en place d'un guide unifié sur la gestion administrative en vue de garantir une gestion mieux coordonnée. Evoquant les quartiers et autres établissement scolaires devant être baptisés aux noms des chouhada et moudjahidine décédés, le ministre a indiqué que cette opération "accuse un retard considérable", appelant à "lui accorder davantage d'intérêt", avant de rappeler, dans ce contexte, l'actualisation de l'instruction interministérielle avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, dont les walis ont en été destinataires.