La confédération algérienne du patronat (CAP) n'a pas l'intention de s'immiscer dans le débat politique qui régulera la veille des élections législatives. Pas plus qu'elle ne prendra position en faveur d'un courant politique au cours de ces joutes. Cependant, elle interpelle les politiques pour la prise en charge des préoccupations économiques en général et du patronat en particulier. Ceci constitue la quintessence de la conférence de presse animée, hier, par son président, M. Boualem Merakeche. La CAP ne donnera pas donc ses voix au motif que l'organisation est traversée par tous les courants politiques. Les politiques devraient, à son sens, répercuter dans leur programme les programmes du monde économique. "Nous les exhortons à inscrire dans leur programme en priorité, le développement économique. Nous leur demandons également de vérifier ce qui se passe en l'espèce dans les autres pays". Selon lui, les opérateurs économiques sont les acteurs principaux dans la sphère économique. Et les politiques devront les associer à la prise de décision. Une démarche qui s'impose, aux yeux de M. Merakeche, qui a mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts afin d'aboutir à des fondements solides à même de donner une impulsion nouvelle au secteur économique. Une condition qui s'impose pour atteindre les objectifs impartis à la nouvelle stratégie industrielle. Les mesures introduites dans le cadre du pacte économique et social s'inscrivent d'ailleurs dans cette perspective, ajoutera-t-il. Evoquant ce dossier, M. Merakeche évoque la problématique de sa mise en œuvre. Selon lui, une commission tripartite regroupant des représentants du gouvernement, les organisations patronales et de la centrale syndicale devrait élaborer, avant la fin de l'année, la première évaluation quant à l'application des dispositions de ce document. Au sujet de l'Union maghrébine des employeurs (UME), M. Boualem Merakeche annoncera que le nouveau siège de cette organisation sera domicilié à Alger et son président sera algérien. Le président de la CAP a préconisé de dépasser les contingences politiques, allusion au problème sahraoui, pour escompter donner du relief aux échanges économiques intermaghrébins, se refusant à s'exprimer sur la question pour ne pas prêter à équivoque et hypothéquer le développement d'une naissance encore à l'état embryonnaire.