Un rapport établi par le réseau Anima, réseau d'investissements qui dresse une étude prospective sur le futur économique des pays du sud de la Méditerranée, fait ressortir que grâce à la spécificité de la situation de la région Med (marchés financiers moins développés, insuffisances des instruments sophistiqués existant en Europe et aux Amériques, demande domestique forte, avantages de compétition en termes de coût et de logistique au bord de l'Europe) les pays du sud et de l'est de la Méditerranée ont maintenu une croissance relativement forte avec un record en investissements en 2008 et 2009. Selon le Femise, la croissance a baissé de 1.5 à 2 % en moyenne, en 2009, contre - 4% en Europe. Les pays méditerranéens ont été notamment touchés par les effets de la deuxième phase de la crise, sur quatre revenues externes notamment liés à la chute de la demande extérieure : export (le plus important) IDE (deuxième), puis les revenus touristiques et finalement les transferts par les travailleurs migrants. La crise a débuté dans les pays de la Méditerranée avec la baisse des IDE au début de l'année 2007, avec la diminution des projets originaires des pays du Golfe. Cela a provoqué une perte globale de 100 milliards de dollars pour la région. En tout, la situation économique dans la région MED était relativement bonne durant la première partie de la crise. La crise n'est pas encore finie, du moins pour cette partie du monde représentée par Euromed. Il ressort, aussi, une certaine dépendance des pays méditerranéens aux opérateurs externes, les IDE créent à peu près 7 et 50 % du capital brut dans la région. Pour certains pays, l'absence de ces IDE signifie presque pas d'avenir industriel. Certains grands projets ont été annulés, en 2009, notamment ceux venant des pays du Golfe. Malgré l'écart entre les services et l'agriculture, une importante ouverture commerciale à l'Europe (de loin le premier client et fournisseur) était possible ces dernières années pour les pays de la zone MED. Les tarifs moyens de la région ont été réduits de 13% en 2007 et de 20% en 2008. Selon la CIA, le commerce extérieur des pays MED a souffert de la récente crise, spécialement l'Algérie, la Tunisie, la Syrie. Ceci est évidement lié aux hydrocarbures. Concernant les importations, le haut niveau maintenu par l'Algérie peut expliquer les mesures prises par le gouvernement pour resserrer les conditions d'importation. Le Maghreb a des orientations solides envers l'Europe, notamment la Tunisie et le Maroc et moins pour l'Algérie. Par ailleurs, le commerce intra-MED est extrêmement limité. Confrontés à une maigre demande extérieure, la plupart des pays MED ont trouvé un recours naturel en promouvoir la demande locale on s'appuyant sur les acteurs publics.