Rachid Boudjedra a présenté jeudi dernier au Centre culturel algérien à Paris (CCA), son dernier-né "Les figuiers de Barbarie", un roman qui dès sa sortie, il y a un mois, a raflé le prix du roman arabe dont c'est la troisième édition. Ce trophée doté d'une somme de 15. 000 euros, a été remis à l'Institut du monde arabe à Paris, à deux romanciers en l'occurrence, Boudjedra et le peintre et romancier marocain Mahi Binebine pour " Les Etoiles de Sidi Moumen " (Flammarion). "C'est une œuvre dans laquelle s'entremêlent la petite histoire, celle de deux personnages, Rachid et Omar, et la grande Histoire, celle de l'Algérie. C'est une histoire basée sur des faits réels. Les personnages ont vraiment existé", a expliqué l'auteur. Le roman, qui a été favorablement accueilli par la critique, plonge les deux personnages, le temps de la durée d'un vol Alger-Constantine, dans leur passé et dans celui de leur pays. Rachid et Omar, unis par un lien de parenté, sont d'abord des amis d'enfance. Ils ont partagé les mêmes jeux, les mêmes joies, les mêmes élans de cœur et les mêmes désillusions. A travers leurs souvenirs, c'est le destin d'un pays qui défile, depuis la colonisation, avec son lot de violence, d'abominables crimes contre l'humanité et de barbarie, jusqu'à l'indépendance. Après " Hôtel Saint Georges " édité en 2007 chez Dar El-Gharb, Rachid Boudjedra opère un come back littéraire avec son tout neuf " Les figuiers de barbarie " édité chez Grasset. Avec ce roman " Rachid Boudje dra ne rompt pas avec le thème de la guerre qui lui est si cher, lui qui a paraphé le scénario de "Chronique des années de Braises", le film de Lakhdar Hamina, palme d'or à Cannes en 1975.