L'ouverture du marché national à l'importation massive de produits alimentaires a eu des conséquences néfastes sur la santé des Algériens. Se référant à une étude réalisée par l'Institut national de santé publique (INSP), la récente édition du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), basé à Paris, dresse un constat alarmant sur les conséquences des changements dans les habitudes alimentaires en Algérie. Il y est souligné en effet que 21% des personnes âgées de 35 ans et plus sont obèses, alors que le taux des personnes qui souffrent du surpoids est de 56%. L'étude en question fait remarquer que "les Algériens se nourrissent mal en abusant d'une alimentation riche en produits gras et sucrés". Ainsi, chez les adultes la prévalence de l'hypertension artérielle est de 25% et celle du diabète de 12%. Pour atténuer la prolifération des phénomènes dus au déséquilibre alimentaire, l'étude en question estime qu'"il ne faut pas se limiter au traitement de ces maladies qui font leur apparition, bien au contraire, les efforts doivent être menés en amont, et ce, en garantissant au consommateur une alimentation saine et équilibrée". Aussi, et dans le même contexte, M. Paolo Maria Tafuri, Directeur général de Danone Djurdjura Algérie a estimé que depuis quelques années, l'Algérie traverse une transition alimentaire très marquée et les changements sont drastiques. Comme cela a été confirmé par l'Institut national de la santé publique (INSP) dans une enquête qu'il a effectuée à l'échelle du pays, on constate que les Algériens abusent de plus en plus de l'alimentation grasse et sucrée. Il est clair que la consommation excessive de graisses, d'origine végétale ou animale, pourrait être responsable, du moins en partie, de l'apparition des phénomènes dus à cette transition nutritionnelle que vit aujourd'hui la population algérienne. Cependant, il faut reconnaître que l'ouverture du marché a permis, tout de même, d'améliorer la qualité alimentaire que ce soit avec l'introduction de produits qui répondent aux normes universelles de santé ou à travers la concurrence que cette ouverture a impliquée et qui a incité les opérateurs traditionnels à s'inscrire dans la logique d'innovation. Il ajoute que toutes les études réalisées confirment la tendance du consommateur algérien à favoriser de plus en plus les viandes rouges au détriment des aliments cuisinés habituellement. Ces études confirment notamment que l'alimentation quotidienne chez le consommateur algérien ne respecte pas les recommandations universelles de santé. Elle est particulièrement faible en matière de fruits, légumes et produits laitiers. En revanche la consommation des produits gras et sucrés est très élevée. Ce constat, à lui seul, confirme la disparition de la diète méditerranéenne des habitudes alimentaires du consommateur algérien. En conséquence, ces changements ont eu un impact négatif sur la santé. Il a également souligné, que selon ces mêmes études les Algériens ne souffrent plus de carences nutritionnelles mais 21% des personnes âgées de plus de 35 ans sont obèses et 56% sont en surpoids. L'étude en question fait remarquer aussi que " les Algériens se nourrissent mal en abusant d'une alimentation riche en produits gras et sucrés ". En termes de morbidité, dans ce groupe d'âge, la prévalence de l'hypertension artérielle est de 25% et celle du diabète de 12%. Il y a aussi un travail de sensibilisation qui peut être mené afin d'attirer l'attention des consommateurs sur les risques de santé qu'implique le changement dans les habitudes alimentaires. Pour y parvenir, il est nécessaire de mener un travail en synergie entre les pouvoirs publics, les opérateurs de l'agroalimentaire, les experts et spécialistes de santé publique. Pour ce qui est des produits alimentaires importés, d'origine végétale ou animale, il considère qu'il est difficile d'apporter un jugement sur les produits importés d'une façon générale.