Les ressortissants étrangers désirant effectuer des études ou des stages de formation en Algérie sont soumis, désormais, à une réglementation claire, concernant l'admission et la prise en charge. Sont concernés, les étudiants et stagiaires étrangers boursiers du gouvernement algérien ainsi que les ressortissant étrangers résidant en Algérie qui désirent postuler pour une formation en Algérie. La réglementation jusque-là en vigueur vient d'être revue à la faveur d'un décret exécutif modifiant et complétant l'ancien texte régissant l'admission des étudiant étrangers candidats à une formation sur le territoire algérien. Ce nouveau décret exécutif n° 10-137 du 28 datant du 13 mai 2010, paru dans le dernier numéro du Journal officiel, revoit à la hausse le montant mensuel de la bourse. En effet, pour une formation du niveau de troisième palier de l'enseignement fondamental le montant reste inchangé ( 600 DA ). Pareil pour la formation du niveau de l'enseignement post-fondamental ( 700 DA ). En revanche, le montant de la formation du niveau de la graduation est passé de 900 DA à 1 350 DA par mois. Pour la formation du niveau de la post-graduation, quant à elle, le montant est de 1 650 DA, alors qu'il était de 1 100 DA. Les étudiants étrangers en formation sous le nouveau régime LMD bénéficient également d'une mensualité de 1 650 DA. S'agissant des admissions, ce nouveau texte qui complète le décret n° 86-61 du 25 mars 1986, prévoit, outre les conditions d'admissibilité et la condition d'age, qui doivent être satisfaits au même titre que les nationaux, une visite médicale obligatoire d'admission dès leur arrivée en Algérie ainsi que l'obligation de se soumettre aux contrôles de santé périodiques. A cet effet, les instituts formateurs peuvent recourir aux structures de santé sur la base de conventions, en vue de prendre en charge cette opération. A titre exceptionnel, la commission peut, pour les candidats boursiers du gouvernement algérien, accorder à la demande du pays d'origine, des dérogations aux conditions d'accès dans les limites compatibles avec le fonctionnement des établissements. Concernant le dossier de candidature, il doit comporter une copie ou une traduction dûment légalisée du diplôme ou titre pour l'accès au cycle de formation envisagée, un relevé de notes pour les candidats postulant à des formations de post-graduation, un extrait d'acte de naissance du candidat ou tout autre document en tenant lieu, ; un certificat de nationalité, une copie certifiée conforme à l'original du passeport du candidat admis, deux recommandations académiques délivrées par deux enseignants de la même spécialité s'agissant des candidats à la post-graduation, un certificat médical attestant l'absence de maladies infectieuses et/ou contagieuses et que le candidat est apte à suivre la formation qui lui sera dispensée, quatre photos d'identité récentes. La commission de la formation des étudiants et stagiaires étrangers peut demander au candidat ou à l'autorité dont il relève, tous renseignements ou documents susceptibles de compléter son information. Autre nouveauté, les étudiants ne maîtrisant pas la langue d'enseignement relevant des départements ministériels, outre celui de l'enseignement supérieur, bénéficient d'une année de formation de langue intensive au niveau des instituts de formation de langue relevant du ministère de l'Enseignement supérieur. L'année de formation de langue est intégrée dans la durée globale du cursus de formation. Pour bien identifier les étudiants étrangers nécessitant une telle formation, une liste nominative est transmise, chaque année, au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.