Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a entamé des consultations pour mettre sur pied une commission d'enquête internationale afin de faire la lumière sur le massacre sanglant commis lundi dernier par Israël contre des humanitaires de "Free Ghaza", rapportaient hier des médias. M. Ban a proposé au Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et au chef du gouvernement israélien, Benjamin Natanyahu, de mettre en place une commission d'enquête internationale sur l'agression commise lundi contre le convoi humanitaire international destiné à Ghaza, qui a fait 16 morts. Le chef de l'ONU a aussi proposé de nommer à la tête de cette commission un ancien Premier ministre new-zélandais, ont ajouté les mêmes sources. Cette comprendrait des représentants d'Israël, des Etats-Unis et de la Turquie, sous le pavillon duquel naviguait le navire dont l'abordage par les commandos israéliens a fait neuf morts lundi dernier. Le secrétaire général de l'Onu a également consulté samedi le Premier ministre turc sur les "options pour avancer dans l'enquête voulue par les Nations unies", indique l'Onu sur son site internet. Neuf Turcs ont été tués à bord du Mavi Marmara, le principal bateau de cette "flottille de la liberté" composée de six navires, dont l'arraisonnement a provoqué un tollé international. Samedi, un autre navire, le Rachel-Corrie, a tenté lui aussi de forcer le blocus de Gaza. L'armée israélienne est intervenue à bord sans incident, et le bateau a été dérouté vers le port israélien d'Ashdod. Le Rachel-Corrie tient son nom d'une militante pacifiste américaine tuée dans la bande de Gaza en 2003. Notons qu'une délégation du Parlement arabe s'est rendue hierà Ghaza, en signe de solidarité avec le peuple palestinien et les populations assiégées de Ghaza. Un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN), Madani El Baradï, à déclaré à l'APS au Caire avant que la délégation se rende à la ville d'El-Arich puis à Ghaza via le terminal Rafah, que la délégation, présidée par Houda Ben Amer, présidente du Parlement arabe, et composée de 46 membres dont la délégation algérienne qui compte également Abdelkader Samari, Hama Ali Saadi et Bouchnak Touhami. Le Parlement arabe avait décidé tard dans la soirée de samedi au terme de sa réunion extraordinaire consacrée à l'examen des répercussions de l'agression israélienne contre la flottille de la liberté et les moyens d'y faire face, de créer une commission chargée d'acheminer aux populations de Gaza des aides de différents pays arabes et d'œuvrer à la levée du blocus israélien imposé à Ghaza. Le Parlement arabe a appelé, dans communiqué final, à "prendre des mesures urgentes et immédiates pour cesser toute forme de normalisation, à œuvrer au gel des négociations directes et indirectes (avec Israël), au retrait de l'initiative de paix arabe et à la consécration de la culture de la résistance. Il a également appelé à engager des poursuites judiciaires contre Israël auprès des tribunaux internationaux. Le Parlement arabe a appelé aussi à œuvrer sur les plans arabe et international pour mettre fin au blocus imposé à Gaza, exhortant "les différentes factions palestiniennes à renoncer à leurs différends pour faire face à cette agression sioniste barbare". Le Parlement arabe a exprimé sa "déception" quant à la déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de l'agression israélienne contre la flottille de la liberté qui confirme "la partialité et le manque de crédibilité" du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans ce sens, les parlementaires arabes ont dénoncé la position des Etats Unis qui justifient les "crimes de l'entité sioniste", insistant sur la nécessité pour les Etats arabes de prendre en considération dans leurs relations politiques et économiques avec les autres pays du monde, leurs positions sur les causes arabes justes. Le communiqué a souligné la nécessité du renforcement de la communication avec les autres institutions parlementaires et les organisations internationales et régionales, ainsi que de la dynamisation du dialogue pour mettre à nu les crimes commis par Israël et qui constituent une violation flagrante des chartes internationales.