“Le secteur privé doit jouer le rôle d'acteur majeur du processus de Barcelone et non de simple exécutant”. C'est ce qui ressort de la déclaration du premier sommet euro-méditerranéen des leaders du monde de l'entreprise qui s'est tenu les 21 et 22 novembre à Barcelone. Les participants, dont le président du forum des chefs d'entreprise, M. Omar Ramdane, qui a fait une communication sur l'état du partenariat euro-méditerranéen et ses perspectives et l'appréciation que font les entreprises algériennes des résultats du processus euro-méditerranéen, ont mis en évidence une série de points clés à partir desquels ils ont élaboré des propositions et recommandations adressées au sommet des chefs d'Etat, prévu les 27 et 28 novembre prochains. Les patrons estiment que “la participation active du secteur privé dans l'élaboration des politiques euroméditerranéennes pour son développement doit être considérée comme nécessaire et indispensable”. Du coup, ils recommandent l'implication du secteur privé dans l'élaboration des politiques pour son développement dans le cadre du Processus de Barcelone. Les représentants d'associations du monde de l'entreprise proposent la création d'une banque du développement euro-méditerranéenne, à l'image de celles existant dans d'autres zones (BAD, BID, BIRD…). “Cet instrument financier sera un élément clé dans l'intégration économique régionale”, lit-on dans le document transmis à la rédaction. Fondée sur la coparticipation de capitaux publics et privés, cette banque facilitera le financement des PME et les fonds du capital-risque qui stimulera l'investissement direct étranger et domestique dans la région. Une institution financière qui encourage les exportations des pays associés et harmonise les politiques monétaires et d'échange ; une banque méditerranéenne qui permettra de promouvoir les relations et le dialogue économique Sud-Sud et facilitera l'intégration avec les systèmes européens, augmentant, de cette façon, la compétitivité de la région méditerranéenne dans le marché global. Les rédacteurs de la déclaration précisent que l'objectif du sommet euro-méditerranéen des leaders du monde de l'entreprise “était d'analyser la politique euro-méditerranéenne des dix dernières années : les résultats obtenus à ce jour, la situation actuelle, les perspectives du futur et, notamment les défis permanents qui menacent la réalisation des aspirations du Processus de Barcelone”. Méziane Rabhi