La phoeniciculture algérienne est confrontée à des contraintes structurelles qui entravent le processus de sa valorisation économique. Il faut dire par ailleurs que les problèmes de commercialisation des dattes algériennes sont le résultat d'un certain nombre de contraintes dont les principales sont la présentation peu satisfaisante des fruits, due principalement au mode traditionnel de récolte, de stockage et de conditionnement, des difficultés de conservation liées en particulier à l'importance des dattes molles et à l'absence de traitement des dattes aussi bien avant qu'après la récolte, un faible pourcentage de production commercialisable qui s'explique en particulier par la relative importance des variétés de faible qualité marchande. Hormis Deglet Nour, les autres variétés restent peu connues et donc peu appréciées. Avec l'avènement de la libéralisation du commerce extérieur, l'exportation de la datte prend un essor particulier et des perspectives d'investissement dans ce domaine prennent forme. La création d'ateliers de conditionnement orientés vers un commerce de type européen dans un packaging divisionnaire commence à s'installer en vue de percer des marchés nouveaux. Mais les exportateurs rencontrent des difficultés multiples. Aussi et selon le Gredaal, la crise des économies oasiennes, dégradation de l'environnement, développement des maladies cryptogamiques (Fusarium oxysporum) et faible niveau de développement des filières (commerce, logistique, conditionnement, normalisation) constituent autant de facteurs explicatifs du sous développement de l'économie phoenicicole en Algérie. Les politiques agricoles développées présentement en Algérie s'inscrivent dans la perspective de la levée de ces contraintes. Culture ancestrale et typiquement méditerranéenne, la culture de la datte se pratique dans les régions du Sud d'Algérie au delà d'une pluviosité inférieure à 100 mm. La culture des dattes occupe une place importante dans l'économie agricole de l'Algérie. Avec une superficie de 160 000 hectares, 17 millions de palmiers et prés d'un millier de cultivars, la phoeniciculture représente un fort potentiel de développement économique et commercial. L'activité constitue la source de vie de prés de 2.5 millions de personnes dans les régions du Sud Algérien. La culture des dattes se déploie sur trois régions importantes à savoir les palmeraies du Sahara septentrional ( Zibans, le Souf, Oued Righ, Ourgla, et le M'zab), les palmeraies du Sahara central (El Golea (Menea), Gourara, Saoura et Tiddikelt) et la palmeraie des Aajers (Djanet). Le nombre de cultivars de palmier dattier recensé en Algérie est estimé à prés d'un millier. Ceux-ci sont le produit d'une sélection ancestrale exercée, dans le cadre des structures de l'agriculture traditionnelle et des pratiques agricoles oasiennes, à diverses fins (Précocité, format du produit, mode de consommation, conservation…etc.). Des recherches mise en œuvre par l'INRA-Algérie ont mis en exergue la forte diversité génétique existante dans la phoeniciculture algérienne. Une enquête réalisée au niveau des régions de Oued Righ et d'El Oued a révélé l'existence de pas moins de 230 variétés dans ces régions. Ces dernières renferment, par ailleurs, une dizaine de cultivars très rares voire menacés d'extinction du fait de la sélection exercée par la pression commerciale véhiculée notamment par la Deglet Nour.