Le FFS a annoncé, hier, que son 4e congrès se tiendra les 4, 5 et 6 septembre 2007. La date a été suggérée par M. Aït Ahmed, président du parti, dans un message adressé au Conseil national réuni en session extraordinaire vendredi. Un conseil au cours duquel M. Karim Tabbou est désigné en qualité de premier secrétaire en remplacement d'Ali Laskri en poste depuis 4 années. Lors d'une conférence de presse animée, hier au siège du parti à Alger, le nouveau premier secrétaire a expliqué que l'audit national du parti "pourrait se tenir le dernier week-end du mois de juin prochain". Le président du FFS a prévu, de son côté que "la possibilité d'un réaménagement" de ce calendrier, au cas où des "événements surviendraient sur la scène nationale". Il a également relevé que la nomination, vendredi, de M. Tabbou, 33 ans, en qualité de premier secrétaire national, en remplacement de M. Ali Laskri, obéit à la "pratique d'alternance" au sein du parti, confronté à une "nécessité d'un souffle nouveau". Ait Ahmed indiquera aussi qu'une "thématique essentielle au développement" du FFS, qui devra figurer à l'ordre du jour du congrès, sera la "représentation politique, sociale et organique de la femme dans les compartiments et les préoccupations" du parti. M. Aït Ahmed a estimé que "d'évidence, la participation au politique et au social de cette catégorie de citoyens", que sont les jeunes, dans la société "est inversement proportionnelle à leur poids". M. Tabbou a réaffirmé en justifiant le boycott par le FFS des législatives du 17 mai prochain, que les conditions politiques ne sont pas réunies pour un scrutin crédible qui puisse traduire dans les faits le principe de l'alternance au pouvoir, réduisant l'Assemblée populaire nationale à une simple chambre d'enregistrement. Les travaux du conseil national ont précisément porté sur la manière de mener une campagne active de boycott. Il s'agissait de "peaufiner l'argumentaire à développer dans la campagne de boycott des législatives que nous devrons mener pour faire valoir notre position au sein de la société", a confié un cadre du parti sous le sceau de l'anonymat. Rappelons à ce sujet que les membres du CN avaient opté, lors de leur dernière rencontre tenue à Zeralda, pour un boycott actif du scrutin du 17 mai prochain. Une cession qui a été marquée par un long débat contradictoire où les partisans de la participation aux élections se sont fait entendre. Ces derniers ont fini, cependant, par adhérer à l'option du boycott soutenue par Hocine Ait Ahmed. Il est question, au sein du FFS, de favoriser le travail de proximité, plus particulièrement avec les syndicats et ce, parallèlement à un redéploiement au niveau des assemblées locales. Des assemblées auxquelles le FFS accorde une importance primordiale, si bien qu'il est engagé dans les dernières élections municipales au moment où la Kabylie, son fief traditionnel, était sous l'emprise des aârouch, à l'époque des adeptes invétérés du rejet des élections. Dans le même contexte, Ali Laskri a laissé entendre, lors de l'annonce du boycott des législatives, que son parti prendra part aux municipales qui se tiendront au mois d'octobre prochain.