A l'invitation du Premier ministre canadien, M. Stephen Harper, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a quitté jeudi l'Algérie à destination du Canada pour prendre part au segment "Afrique" du Sommet du Groupe des Huit (G8) du 25 au 27 juin, à Huntsville et à Toronto en Ontario. Ainsi, les dirigeants africains sont invités pour échanger avec leurs homologues du G8 des perspectives de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, notamment ceux relatifs à la santé des mères et des enfants, ainsi que les modalités d'un appui plus conséquent du G8 aux efforts africains visant à préserver la stabilité, la sécurité et la paix sur le continent africain. Dans un autre contexte, la rencontre du G8 se veut un espace privilégié pour voir où en est la relance de l'économie mondiale et lutter ensemble contre la pauvreté, le chômage et autres contraintes liées au sous-développement que sont en train de subir près de trois milliards de personnes dans le monde. Aussi, pour cette année, le G8 fera une évaluation de la mise en œuvre des engagements consignés dans les plates-formes de partenariat adoptées à l'occasion des sommets successifs du G8 tenu précédemment. Le Chef de l'Etat, présent au Canada, marquera certainement le dialogue sur le processus de renforcement du partenariat entre l'Afrique et le G8, initié en 2001 à l'occasion du Nepad. L'Algérie, il faut le souligner, affiche une grande influence pour le développement de l'Afrique. Certes, dans chaque forum organisé, M. Bouteflika fait appel à la communauté internationale pour s'acquitter de la responsabilité qui lui revient afin d'apporter au continent pauvre un maximum d'aide pour son développement économique et à honorer ainsi l'engagement auquel il a souscrit pour atteindre les Objectifs du Millénaire. En outre, il est à préciser que le sommet du G8 se présente également comme une opportunité d'enclencher le processus de la réforme de l'économie mondiale et d'agir sur les faiblesses structurelles héritées de la crise financière. De plus, le G8 sera une occasion pour les intervenants de remédier, ce qui a été décidé lors du sommet du Climat qui a eu lieu à Copenhague et apporter un appui à ceux qui ont été affectés par les conséquences du changement climatique. L'organisation du G8 de cette année, au Canada, devrait coûter aux contribuables canadiens la bagatelle de 1,2 milliard de dollars (960 millions d'euros). Même si les comparaisons avec les autres sommets sont difficiles à faire, faute transparence sur les chiffres, le sommet du G20 de Londres, en avril 2009, n'aurait coûté que 30 millions de dollars (24 millions d'euros).