Le Conseil national du Cnes s'est réuni en session ouverte, les 29 et 30 juin 2010, à Alger. A cet effet, le Cnes estime que la tutelle l'ignore complètement. Le Cnes cite plusieurs décisions prises unilatéralement sans aucune consultation ou concertation dont le passage obligé dorénavant par le ministère aux enseignants-chercheurs qui veulent participer à titre personnel ou de représentant de leurs universités à des colloques et des séminaires à l'étranger, ce qui a été assimilé à une "dérive scientifique" par le Cnes, lequel ajoute ajoutant que la tutelle affiche même un grand mépris envers la communauté universitaire en général et les enseignants chercheurs en particulier. Toutefois, le Cnes rappelle que la tutelle est libre de mener sa propre politique, mais il remet en cause le partenariat actuel "qui est très loin des aspirations des enseignants chercheurs et de leur syndicat" lit-on dans cette déclaration. Pour autant, le Cnes dénonce ceux qui usent de toutes leurs prérogatives afin de mettre en échec la construction d'un véritable partenariat. Il qualifie cette politique de sournoise qui vise à discréditer le Cnes et ses représentants. Dans cette prise de conscience, le Cnes pointe du doigt plusieurs défaillances, à savoir le retard et l'opacité totale dans la gestion du dossier du régime indemnitaire, le dossier "logements", de nombreux blocages supplémentaires et décisions unilatérales prises par la tutelle (nouvelles dispositions touchant notamment les enseignants doctorants et les enseignants bénéficiaires de congrès, etc.) et absence de dialogue constructif entre autres. Le Cnes estime, ainsi, que "la tutelle, au lieu de s'occuper du problème du régime indemnitaire, considéré comme le dossier le plus sensible et d'actualité, dont la promulgation pourrait sans aucun doute améliorer les conditions socioprofessionnelles de l'enseignant-chercheur, opte paradoxalement pour une démarche unilatérale, sournoise et hasardeuse et qui s'apparente à une véritable stratégie d'isolement et de marginalisation de notre syndicat". Le Cnes avertit, à cet égard, que la démarche actuelle qui tente de le discréditer, risque de mettre en péril plus de trois années de volonté stratégique à construire avec les autres. Face à cette situation, le Conseil national monte au créneau en décidant de mettre fin à cette supercherie. En effet, il programme, dès la rentrée sociale prochaine, une protestation de grande envergure afin de faire aboutir ses revendications. Dans cette perspective, le Conseil national du Cnes précise qu'il reste en session ouverte et décide de se réunir dès la rentrée sociale pour finaliser les mécanismes de riposte à adopter. Cependant, le Conseil national déclare qu'il apporte son soutien indéfectible aux sections de Bordj Bou Arréridj, Skikda, de l'ENSH et de M'Sila, malmenées par leurs recteurs respectifs, tout en dénonçant vigoureusement le recours à la justice par le recteur de Skikda.