Après le statut quo qui marqué pendant plusieurs jours l'entreprise arcelorMittal Annaba, la maison mère réagit face à cette situation. En effet, la maison mère envoie son représentant José Enrique De la Rubiéra Anoro inspecter la situation du complexe d'El Hadjar de plus près. Mais après moins de deux jours de la visite à Annaba de José Enrique De la Rubiéra Anoro, la direction de la filiale algérienne du groupe tente d'apaiser l'ampleur de cette visite. Vincent le Gouïc, directeur d'ArcelorMittal Annaba se veut rassurant en déclarant que cette visite est routinière et entre dans le cadre de la mission qu'effectue mensuellement José Enrique De la Rubiéra Anoro au complexe sidérurgique d'El Hadjar. S'exprimant ainsi ce lundi 5 juillet lors d'une visite au siège de la wilaya d'Alger, Vincent Le Gouic a ,en outre, affirmé qu'il n'existait aujourd'hui plus aucun problème entre la direction du groupe et le syndicat des salariés. Toutefois, il fait appel aux salariés de multiplier les efforts à fin d'atteindre les objectifs de production fixés pour le 2ème trimestre. Pour autant, le directeur général d'ArcelorMittal Annaba a infirmé l'existence de dossiers noirs à révéler comme l'a déclaré Smaïn Kouadria, le secrétaire général du conseil syndical, et que l'affaire GSW n'a pas affecté sa société, à l'inverse du trafic des déchets ferreux dans lequel certains responsables sont impliqués. Finalement, ce même responsable a annoncé la tenue d'une conférence de presse qu'il animera dans les prochains jours au siège de sa direction. La direction d'ArecllorMittal et le syndicat sont en désaccord sur de nombreuses questions socioprofessionnelles inscrites dans la plateforme des revendications du 9 mai 2010, la plus pressante étant l'augmentation des salaires, prévue dans l'avenant n° 1 de la convention de branche. De son côté, la direction a déclaré qu'elle doit être vigilante dans sa gestion financière afin de mieux maintenir l'équilibre général de l'entreprise. L'irritation des travailleurs est aussi liée au fait que 1 200 d'entre eux, sur les 7 200 en poste début 2009, ont été licenciés ou ont quitté l'entreprise sans être remplacés. L'usine emploie actuellement quelque 6.000 travailleurs. Sa capacité théorique de production est de 2 millions de tonnes d'acier liquide par an. Dans ce contexte, La direction craint que la grève ne ralentisse l'activité du complexe. Vincent Le Gouic a précisé auparavant, dans un message aux travailleurs, que le débrayage de janvier a coûté 6 millions de dollars au complexe, avec une perte sèche de 36 000 tonnes de production. Les travailleurs du complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba avaient observé, en janvier dernier, un arrêt de travail qui avait duré 9 jours, le syndicat réclamant alors le lancement du plan d'investissement et la réhabilitation de la cokerie, rappelle-t-on.