José Enrique De La Rubiera Anoro, le président du Holding Long Carbone Europe, dont ArcelorMittal Algérie, envisage une nouvelle stratégie avec les pouvoirs publics en Algérie afin de parvenir à un règlement définitif du conflit au complexe d'El-Hadjar. Nous apprenons que M. José Enrique de La Rubiera Anoro, le président du holding Long Carbone Europe, dont ArcelorMittal Algérie, sera à Annaba du 7 au 9 juillet prochains dans le cadre d'une visite de travail. Ce responsable aurait pour mission de faire le point sur la situation qui prévaut au sein du complexe sidérurgique. Selon des sources proches de la direction d'ArcelorMittal Annaba, M. De La Rubiera Anoro devrait présenter à l'occasion de cette visite, qui est la première effectuée par un haut responsable de ce holding sur le site sidérurgique d'El-Hadjar, une feuille de route fondée sur une approche plus claire vis-à-vis des pouvoirs publics algériens et plus sociale vis-à-vis du syndicat. C'est du moins ce qu'affirment nos sources, lesquelles rapportent que le directeur général de la filiale algérienne d'ArcelorMittal aurait déclaré, lors d'une rencontre avec les représentants des travailleurs, mercredi, qu'il “verrait d'un bon œil le retour de Smaïn Kouadria à son poste de secrétaire général du syndicat d'entreprise” et qu'il serait même enclin à signer un écrit en ce sens, si nécessaire. Ceci, eu égard aux excellentes relations que les deux hommes ont entretenues et l'excellent travail qu'ils ont effectué ensemble, depuis la venue en Algérie de M. Vincent Le Gouic, il y a une année, ont ajouté nos sources. En effet, après la véritable tempête qu'a causée la démission de Smaïn Kouadria de son poste à la tête du syndicat d'entreprise et la vague de protestations exprimées au moyen d'attroupements de salariés mécontents devant le siège de la direction du complexe et de trois débrayages successifs des aciéristes notamment, les choses semblent se calmer à ArcelorMittal Annaba. Ravalant leur déception, après l'échec relatif du mouvement de grève qu'ils ont observé le 21 juin dernier avant de l'interrompre trois jours plus tard, suite à une décision du tribunal d'El-Hadjar saisi en référé par la direction, et sur injonction de la Centrale syndicale, travailleurs et syndicalistes s'affairent à pallier au plus pressé, de leur avis, c'est-à-dire obliger leur leader à revenir sur sa décision. Le responsable à l'organique du conseil syndical, Daïfallah, qui dit avoir fait part du soutien de l'ensemble des représentants des travailleurs des 32 unités Arce-lorMittal Algérie à Smaïn Kouadria, signale qu'une pétition, demandant le retour de celui-ci à ses fonctions électives, a circulé à travers les ateliers du complexe et que le nombre des signataires a dépassé les 5 300, dans la soirée de jeudi. Flatté pour sa part de ces marques de sympathie, Kouadria s'est montré plus conciliant en avouant qu'il a été sensible à l'appel de ses camarades et qu'il pourrait annoncer qu'il est prêt à retirer sa lettre de démission.