La ville de Tlemcen réputée pour son lyrisme bourgeois traduit dans l'andalou surtout, a accueilli avec réel bonheur les artistes du sud algérien pour une semaine culturelle qui a débuté lundi dernier. Les tlémcéniens étaient littéralement emportés par les sons du sable, la diversité et l'originalité de l'art, sous toutes ses formes, du Tassili N'Ajjer lors de l'ouverture de la semaine culturelle de la wilaya d'Illizi. La troupe folklorique (Fiséo) de la musique "tindi" a été la première à se produire devant un public nombreux venu au site historique du "grand bassin", découvrir quelques facettes du riche patrimoine de cette région du sud-est du pays. Cette troupe a égayé les cœurs des centaines de personnes qui ne se sont pas empêchées de danser aux divers rythmes ancestraux targuis, donnant un cachet exceptionnel à cette nuit estivale qui a coïncidé avec la célébration du double anniversaire de l'indépendance et de la jeunesse. Musique moins étriquée, plus festive, les tlémcéniens ont pu libérer tous leurs sens lors de ce rendez-vous qui leur a permis de voir tant de couleurs et tant de rythmes plusieurs fois séculaires, sans pour autant se déplacer en ces moments de fortes canicules au Sud du pays. Un Sud aride où les gens ont inventé du rythme pour échapper à l'atroce solitude et à l'atroce aridité de cette contrée pourtant lumineuse. R.C.