Après avoir gagné le pari d'organiser la première Coupe du monde de football sur le continent africain, l'Afrique du Sud sera, de nouveau, confrontée à un nouveau défi, celui de bien savoir profiter de cet évènement planétaire pour en tirer d'importants profits économiques lui permettant, particulièrement, d'amortir les quelque 5 milliards de dollars investis depuis 2005. A ce sujet, le président sud-africain, Jacob Zuma se félicitait la semaine dernière, déclarant qu'environ 66 000 nouveau emplois avaient été créés dans le seul secteur du bâtiment grâce, notamment, aux investissements engagés dans la construction des stades. il est à noter ainsi qu'entre 700 000 et un million d'emplois ont été créés dans le cadre de la réalisation des différents projets liés à la compétition. Ainsi, la compétition a alimenté le sentiment d'unité nationale qui a amené des supporteurs de toutes les races de la nation Arc-en-ciel dans les stades. En outre, le véritable impact économique de la Coupe du monde 2010 se fera sentir dans quelques années, lorsque les investissements vont porter leurs fruits, pensent certains spécialistes. Après avoir renoué avec une légère croissance (+0,9% du PIB) au troisième trimestre 2009 suite à la récession de 2008, la tendance s'est confirmée en fin d'année (+3,2%) avant d'accélérer encore à +4,6% au premier trimestre 2010, rapporte l'APS. Pour l'ensemble de l'année en cours, les prévisions tablent sur une progression de 0,54% du PIB de la première économie africaine, pour atteindre 2,3% en 2010, due essentiellement aux touristes étrangers. Cependant, l'Afrique du Sud devrait maintenir un effort soutenu dans l'entretien et l'amélioration des infrastructures et des transports pour pouvoir espérer au moins préserver ce rythme de croissance au lendemain d'une crise internationale des plus rudes depuis la Seconde guerre mondiale. Quand au tourisme, les professionnels du domaine ont éprouvé une déception du rendement apporté par la compétition. Le chef de l'Etat, Jacob Zuma, a déclaré qu'il y a vingt ans, personne ne voulait rendre visite à son pays et que celui-ci était isolé sur le plan international jusqu'à la chute du régime raciste d'apartheid en 1994. Ainsi, la présidente du comité du tourisme sud-africain, Thandiwe January-McLean, reconnaît qu au départ, on a pensé recevoir 450.000 visiteurs, puis 375.000 et peut-être seulement 250.000. Le pays, qui a déjà accueilli 9,9 millions de touristes en 2009, espère ainsi franchir la barre des 10 millions cette année et poursuivre sa progression à long terme. De son côté, Danny Jordaan, le responsable du comité local d'organisation de la compétition, a affirmé que lundi y aura le bleue d'après Coupe du monde, appelant ses compatriotes à retourner au travail dès le lendemain de la finale qui opposera dimanche soir l'Espagne aux Pays-Bas.