L'Université Ferhat Abbas à Sétif a organisé, ce dimanche, un séminaire international portant le thème " la bonne gouvernance et les stratégies de changement dans le monde en développement " marqué a été par la participation de nombreux chercheurs et universitaires d'Algérie, de Tunisie, d'Egypte et du Cameroun. Ainsi, les participants ont abordé, au cours des débats, les axes relatifs à la définition, aux mécanismes et aux principes de base de la bonne gouvernance. M. Miloud Seffari, doyen de la faculté des lettres et des sciences sociales de l'université de Sétif, a estimé, dans sa communication, que la bonne gouvernance, devenue une "expression très usitée" durant les deux dernières décennies, tire sa source du "modèle libéral dans ses aspects économique, social et politique". La bonne gouvernance a suscité, selon le conférencier, "une large polémique" dans le monde arabe notamment au sujet de sa traduction des langues européennes, soulignant que cette polémique s'est élargie aux milieux intellectuels des pays en développement. Nombreux parmi ces derniers estiment, a-t-il ajouté, que les mécanismes de la bonne gouvernance et la manière dont ils sont "imposés" par les instances internationales sont "une forme de domination de l'occident sur les pays du tiers monde". Cet universitaire a également soutenu que la bonne gouvernance est devenue un cadre référentiel pour évaluer le degré de développement et de progrès, car elle représente, selon lui, "l'autre face du développement" et constitue un élément essentiel pour les pays du monde au cours des différents stades de leur évolution. De son coté, le professeur, Mohamed Mikaoui, chef de département de sociologie à l'université du Caire (Egypte), a estimé que la bonne gouvernance "nécessite le compter sur soi, la relance du développement humain et social de base, en profitant des valeurs de l'Islam". Le conférencier a également lié la bonne gouvernance aux efforts des associations de bienfaisance et de la société civile qui doivent "s'impliquer en évitant de calquer les modèles étrangers aux réalités sociales arabo-musulmanes", a-t-il noté.