Le directeur général de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), lance un appel aux pouvoirs publics afin d'accepter le plan de restructuration bis "impensable", selon ses termes, pour permettre le développement de la société qui fait face malgré les efforts consentis par l'Etat à d'autres problèmes encore plus récurrents. C'est aussi une urgence car le volet fonctionnement en souffre beaucoup. Invité de la Chaîne III de la Radio nationale, Mourad Benameur, DG de la SNTF, a donné les détails concernant ce plan en vue de mettre sur les rails les "65% de locomotives qui sont immobilisé". Plus explicite, il affirme que la société n'a plus de "liquidités pour répondre aux charges d'exploitations comme l'achat de pièces de rechange". Le DG de la SNTF dit attendre la réponse du ministère des Finances, qui a été saisi du contenu de ce plan de restructuration, avant la tenue d'un Conseil interministériel qui examinera également ce dossier avant la fin de l'année. D'autre part, ce plan prévoit la "reconstitution du capital social de la SNTF" et Mourad Benameur estime le montant nécessaire pour faire face à toutes ces charges à "30 milliards de dinars". La SNTF, a-t-il déclaré, a besoin d'un "fonds de roulement et d'un plan d'approvisionnement". Il faut dire que les responsables misent beaucoup sur cette démarche, d'autant qu'un plan d'investissement est envisagé, à hauteur de 120 milliards de dinars, qui servira entre autres à l'acquisition de nouveaux trains. le DG de la SNTF, est revenu également sur les efforts financiers de l'Etat, qui a déjà pris en charge le dossier des découverts en procédant à son gel. Aussi, il a rappelé les subventions allouées pour régler le problème des lignes déficitaires en dégageant une enveloppe de 8 milliards de dinars. Le programme de dépoilement de la SNTF entamé, en 2000 se poursuivra et de grands projets sont envisagés. Il s'agit, notamment, du "prolongement de la ligne Béchar - Tindouf, qui est sur la table du gouvernement". Néanmoins, ce projet est tributaire de l'ouverture de la mine de Gardjbilet. L'objectif étant le désenclavement des localités du Sud. Dans ce registre, le DG de la SNTF a souligné que l'exploitation de la ligne Oran-Béchar est prévue jeudi. Il s'agit d'un "événement majeur après un arrêt qui a duré 20 ans". Ainsi, deux trains sont mobilisés avec une capacité de 240 places par train. S'ajoute à cela l'exploitation de lignes pour le transport des marchandises avec une capacité de 90 000 tonnes de carburants et 60 000 tonnes de céréales par an. Toujours à propos de transport de marchandises, la SNTF est en train de "démarcher avec les industriels de la ville de Tizi Ouzou en vue de leur proposer ses services jusqu'à Oued Aïssi". Globalement le retour de la SNTF après des années d'absence sur certaines lignes est pour le moment jugé timide par le DG de la société, mais il prévoit un retour progressif de l'activité dans les années à venir.