L'actualité gouvernementale se devait d'être en permanence orientée vers la lutte contre la corruption. C'est une mission de tous les jours, sinon à quoi servirait un gouvernement ? Nous avons l'impression que parfois, il s'agit de préoccupations qui accordent des pauses aux autorités .C'est tous les jours que la justice en est appelée à se saisir des dossiers si, non à quoi servirait la justice face à ce qui est à la fois un crime contre la morale, l'économie et la loi. Ceci implique fatalement que les regards devront être portés sur la justice et les réformes qui y sont programmées , sur le fonctionnement des institutions et sur les actions engagées portant reformes des missions des institutions de l'Etat ,sur les mentalités des fonctionnaires et des opérateurs économiques dans un environnement déclaré de moralisation de la gestion des affaires publiques. I l reste bien entendu que les citoyens trouvent incompréhensible que ne soient pas déclarés les patrimoines de tous les cadres qui occupent une fonction qui les expose à la corruption. On se rappelle qu'il y a quelques années, les députés avaient procédé dans une première phase au rejet de la proposition gouvernementale de faire obligation aux cadres de l'Etat la déclaration publique de leur patrimoine et quelles que soient les raisons invoquées puisque l'Algérie a signé une convention internationale qui intègre cette disposition. La volonté d'éradiquer le phénomène de la corruption n'est pas nouveau en Algérie. Cependant, il semble que la détermination cette fois, ci est plus grande, d'autant que d'une part le président a à cœur de moraliser la vie économique et aussi publique, que l'indice de la corruption dans le monde est un des facteurs qui servent de critère pour l'attractivité de l'Algérie dans le domaine des investissements et que l'Algérie qui a retrouvé sa place et sa crédibilité sur la scène internationale tient à conserver celle-ci pour la capitaliser comme appui en vue d'une meilleure intégration dans les relations internationales et d'une plus grande écoute. La loi sur la corruption nécessite bien sûr que des réformes soient appliquées au secteur de la justice. On sait que le Président est déterminé à poursuivre les réformes des missions des institutions dans le double objectif de mieux adapter les mentalités aux exigences de la responsabilisation juridique des gestionnaires des affaires publiques et de l'impérative application de la loi en toutes circonstances et à plus forte raison lorsqu'il s'agit de sgérer les finances publiques.