Le groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) a annoncé, dans un communiqué, jeudi 22 juillet l'annulation de l'appel d'offres relatif à l'extension de la capacité de production de la cimenterie de Ain El Kebira près de Sétif. Aucune explication n'a été fournie sur les raisons de cette décision. Cet appel d'offres avait été lancé en 2008 pour la construction "clés en main" d'une nouvelle ligne de production de clinker d'une capacité de 6.000 tonnes par jour, soit 2,2 millions de tonnes par an. Il faut dire que cette annulation intervient dans un contexte particulier où le marché du ciment connaît des tensions . il faut dire que les pouvoirs publics comptaient sur un programme multidimensionnel pour pallier le manque de ciment sur le marché. il s'agit dans un premier temps d'importer d'importantes quantités de ciment pour parer à l'urgence. Et ensuite augmenter la production de l'ensemble de ses cimenteries publiques à 18 millions de tonnes/an en 2012, contre 11,6 millions de tonnes actuellement, afin de répondre à la demande sans cesse croissante en raison des différents programmes de l'habitat et des travaux publics lancés par le gouvernement. Dans ce sens un important programme de réalisation de nouvelles unités de production a été lancé. Aussi, des extensions de capacités de production avaient été entreprises au niveau des cimenteries de Chlef, Aïn Kebira (Sétif) et de Béni Saf (Aïn Témouchent) pour une production supplémentaire globale de 6 millions de tonnes. Avec ces extensions de capacités, la production de l'ensemble des cimenteries publiques devrait dépasser les 18 millions de tonnes à partir de 2012, selon des prévisions officielles. Par ailleurs le gouvernement avait annoncé au mois de novembre dernier la création d'un groupe industriel spécialisé dans la production du ciment doté d'un programme d'investissement de 180 milliards de DA qui devra lui permettre d'atteindre une capacité de production de 20 millions de tonnes/an de ciment et de 7 millions de tonnes de granulats dans les trois prochaines années. Ce géant industriel devait, dans un premier temps, maîtriser à hauteur de 75 à 80% le marché intérieur pour satisfaire les besoins exprimés et faire reculer la spéculation avant d'étendre son activité vers le marché international. Cette nouvelle entité industrielle reposera sur 18 filiales réparties entre 12 filiales de ciments et 6 autres spécialisées respectivement en granulats, études, formation, maintenance, distribution et en sécurité. Néanmoins, la situation semble stagner depuis. Et la demande ne cesse de croître. L'Algérie va importer 350.000 tonnes de ciment supplémentaires. En janvier 2010, le groupe industriel public des ciments d'Algérie (GICA) avait déjà lancé un appel d'offres pour l'importation de 1,5 million de tonnes de ciment. Le ciment d'importation coûte à l'Algérie près de 100 dollars la tonne contre 50 à 70 dollars pour celui produit localement.