Un terroriste présumé a été tué par les forces de l'ordre marocaines et un second s'est fait exploser au moment où elles procédaient à son arrestation mardi matin à Casablanca, a indiqué la police. "Deux terroristes, qui détenaient des explosifs, ont trouvé la mort lors d'une course-poursuite avec des membres des services de sécurité marocains mardi à l'aube dans le quartier El Fida à Casablanca", la capitale économique du royaume, a annoncé la police. "L'un d'eux, Mohamed Mentala, alias Warda, a été touché par balles avant de succomber à ses blessures alors que l'autre s'est fait exploser au moment où des éléments des services de sécurité étaient sur le point de procéder à son arrestation", a-t-elle ajouté. Les deux hommes "étaient activement recherchés par la police dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 11 mars dans un cybercafé à Casablanca". Un officier de police sur place a indiqué qu'un troisième suspect avait pris la fuite et qu'au départ les trois hommes étaient cachés dans une maison où ils ont senti qu'ils étaient traqués. "Vers 05H00 (05H00 GMT), l'un d'eux est sorti dans la rue avec un sabre. Les policiers ont effectué un tir de sommation auquel il n'a pas obtempéré. Ils ont alors tiré une seconde fois avant qu'il ne puisse activer les explosifs qu'il transportait sur lui", a raconté cet officier. Le second, qui avait entendu les tirs, est monté sur la terrasse et voyant la maison cernée s'est fait exploser alors qu'un troisième a réussi à s'enfuir. La police a bouclé le quartier et s'est lancé à sa recherche, a précisé le policier. Le 11 mars, un kamikaze, Abdelfettah Raydi, avait trouvé la mort en actionnant des explosifs qu'il transportait sur lui. L'explosion avait blessé son complice présumé, Youssef Khoudri et trois clients du café internet. Le parquet avait expliqué que les deux hommes "n'avaient pas l'intention d'attaquer le cybercafé, où ils s'étaient rendus dans le cadre des contacts que les membres de la cellule entretenaient via internet". "Il s'agissait d'une organisation terroriste en cours de formation, financée par des Marocains dans le but de perpétrer des attentats contre le port de Casablanca, une caserne des Forces auxiliaires (dépendant du ministère de l'Intérieur) et plusieurs commissariats de police de la ville", a précisé la même source. Trente et une personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 11 mars.