Le secteur du textile et cuir risque d'être paralysé par une grève générale, si des solutions ne sont pas trouvées à temps pour désamorcer la crise que traversent les entreprises du groupe Texmaco. Les 15 000 salariés, qui composent le secteur du textile et cuir prévoient, en effet, une rentrée sociale agitée. La décision de recourir à la grève, dès la rentrée, a été prise avant-hier à Alger, lors d'une réunion d'urgence convoquée par le président de la fédération du textile et cuir, Amar Takdjout, après une série d'événements qui ont porté préjudice à plusieurs entreprises du secteur. "La date sera fixée au début du mois de septembre", rapporte le quotidien en ligne " TSA " qui cite les propos du président de la fédération du textile et cuir (FNTTC). Ce dernier a indiqué, en marge de la réunion à laquelle ont pris part les responsables syndicaux des différentes filiales du groupe Texmaco : "Nous ne pouvons pas rester passifs devant ce qui se passe dans le secteur. Il est de notre devoir en tant que syndicalistes d'agir pour sauver ce qui peut être encore sauvé. Le recours à la grève est dicté par le refus systématique des dirigeants du secteur, à leur tête la SGP, de dialoguer avec le partenaire social", est-il rapporté. Selon la même source, la Société de gestion des participations (SGP) et le staff dirigeant du groupe Texmaco ont été pointés du doigt par les différents intervenants, lors de cette réunion, d'être à l'origine des problèmes dans lesquels pataugent les entreprises du secteur. Des difficultés d'approvisionnement en matière première, l'instabilité managériale, sont les problèmes auxquels font face les entreprises du secteur. "La fédération exige une position claire" du gouvernement sur l'avenir du secteur. Si la volonté du gouvernement est de préserver ce secteur, qu'il le dise et qu'il le montre sur le terrain. Car, ceux qui président aux destinées des entreprises de ce secteur ne semblent pas s'inscrire dans cette logique. "Si l'on veut autre chose que le maintien de cet outil de production, que l'on cesse le jeu de chaises musicales et assumer une bonne fois pour toutes le choix et ses conséquences", a déclaré le président de la fédération cité par la même source. "Cette grève d'une journée sera suivie de rassemblements au niveau de la SGP et de la direction du groupe Texmaco. La fédération a également décidé de saisir le président Bouteflika par le biais d'une lettre ouverte dans laquelle elle exposera dans le détail les problèmes du secteur", a-t-on précisé. A rappeler, par ailleurs, que ce n'est pas la première fois que la FNTTC monte au créneau. La dernière en date remonte à la rentrée sociale de l'année écoulée. Les doléances des salariés sont, pratiquement, les même que celles exprimées, avant-hier, par le président de la fédération.