Les cours du pétrole se stabilisaient hier en fin d'échanges européens, après que la tempête tropicale Bonnie, qui avait contribué la semaine dernière à faire bondir les prix, a finalement épargné les installations pétrolières du golfe du Mexique. Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 77,50 dollars, en légère progression de 5 cents par rapport à la clôture de vendredi, après avoir évolué en recul pendant la majeure partie de la journée. A la même heure, le "brut léger texan" (WTI) pour la même échéance grignotait 4 cents à 79,02 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait atteint son plus haut niveau depuis début mai en fin de semaine dernière, soutenu par la progression des marchés boursiers et la formation dans l'Atlantique de la tempête tropical Bonnie. La dépression se dirigeait en fin de semaine vers le golfe du Mexique, qui concentre environ 30% de la production de brut aux Etats-Unis. Mais "Bonnie s'est dissipée pendant le week-end, et a épargné les raffineries et les installations de production offshore", a noté Mike Fitzpatrick, de MF Global. "Il y a actuellement une importante quantité de brut, de produits distillés et d'essence en stocks, suffisante pour tenir pendant plusieurs fortes tempêtes", a en outre noté l'analyste. Selon les autorités américaines en charge de la gestion des ressources en mer, environ 47% des capacités de production de brut de cette région, et 22% de celles de gaz naturel étaient mises hors-service dimanche, plusieurs compagnies pétrolières ayant suspendu leurs opérations par mesure de précaution. Mais les compagnies pétrolières redéployaient leur personnel évacué lundi, sans rapporter le moindre dégât, et l'activité devrait donc retrouver rapidement un niveau normal. "Il faudra de meilleurs indicateurs économiques, ou alors peut être une tempête de l'ampleur de Katrina pour sortir les prix hors de leur fourchette actuelle d'évolution, entre 75 et 78 dollars", a avancé M. Fitzpatrick.