Selon une étude effectuée par "Ernst and Young", il a été révélé que l'incertitude liée aux règlementations, plus nombreuses et complexes suite à la crise financière, est identifiée comme étant un risque majeur auquel doivent faire face les entreprises internationales. En effet, les dirigeants internationaux considèrent que les risques réglementaires spécifiques à leur secteur, à savoir la faiblesse de la reprise économique et les anticipations relatives aux marchés émergents, seront les préoccupations majeures des entreprises pour les 12 prochains mois, précise la même source. Sur ce, il a été indiqué que les risques en question ont fait leur entrée dans le TOP 10 établi par la 3e édition du rapport d'"Ernst and Young", avec une déclinaison spécifique sur 14 secteurs, contre 11 l'an dernier. Il a été indiqué, dans le rapport en question, que le TOP 10 confirme la nécessité de rester en veille pour les dirigeants. Ainsi, le risque réglementaire regagne, en 2010 une première place déjà détenue en 2008 et perdue en 2009 au profit des inquiétudes liées à l'accès au crédit. Ces dernières demeurent importantes et sont classées cette année en 2e position. Pour ce qui est du 3e risque identifié par les personnes interrogées, il a été indiqué qu'il était lié à la crainte d'une reprise plus lente que prévue, voire même à une éventuelle seconde phase de récession économique. Par ailleurs, il a été précisé, par la même étude, que quatre thèmes qui étaient présents l'an dernier reculent dans l'échelle des priorités, tandis que les quatre autres progressent significativement et un nouveau thème apparaît. Dans un autre volet, le rapport a souligné que les risques, qui sont liés à la gestion des talents et aux marchés émergents gagnent du terrain. En effet, les talents et les effets de la retraite de la génération issue du baby-boom risquent de poser de sérieux problèmes, notamment aux entreprises dans de nombreux secteurs. Pour plus de précision, le Business RISK report confirme la préoccupation croissante des entreprises autour des problématiques liées aux ressources humaines, en l'occurrence la fidélisation, la gestion des restructurations et les effets de la mondialisation. Pour rappel, en 2010, le capital humain prend une importance considérable et figure en 4e position du TOP 10 des risques, alors qu'il était classé 7e en 2009. D'un autre côté, les responsables d'"Ernst and Young " estiment que la montée en puissance des économies émergentes constitue un risque majeur. Puisque celui-ci a connu une progression cette année par rapport à l'année dernière. En effet, il est passé de la 12ème position en 2009, à la 5e en 2010. A cet effet, le responsable de l'étude en France et associé d'"Ernst and Young", M. Dominique Pageaud, a déclaré qu'"avec la perspective de voir les pays émergents dominer la croissance mondiale, le succès sur ces marchés mais aussi l'anticipation des stratégies propres aux " majors " sur ces territoires, devient stratégique pour les dirigeants, avec les risques qui y sont liés". Par ailleurs, il a attesté que la Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) n'a pas cessé de gagner en importance aux yeux des décideurs depuis une décennie, au point de figurer, cette année, en 9e position du classement des risques. "Dans le contexte de crise, les problématiques de gestion de l'image se sont aiguisées et les entreprises, observées de près par l'opinion publique, sont d'autant plus attentives aux risques sociaux et environnementaux qu'elles sont conscientes que garder (ou regagner) la confiance du public est désormais vital" précise M. Pageaud. En matière d'analyse de risques, les risques identifiés comme prioritaires par les décideurs internationaux prennent des formes et des degrés divers en fonction du secteur d'activité, précise le rapport. Ainsi, assez logiquement les entreprises pour lesquelles la réglementation est structurante dans le modèle économique et la création de valeur, notamment la gestion d'actifs, la banque et l'assurance doivent faire face à une vigilance accrue des pouvoirs publics vis-à-vis de leurs activités et à un cadre réglementaire renforcé suite à la crise financière. Ce même risque réglementaire peut aussi, dans certains secteurs, à savoir le secteur pétrolier, immobilier et minier, prendre davantage la forme d'une taxation supplémentaire destinée à l'effort de financement d'une dette publique importante. De leur côté, les organisations du secteur public doivent veiller à s'adapter à des décisions politiques innovantes, sous la pression liée à la crise, et gérer le risque de défaillance, précise la même source.