Les travaux du dix-septième congrès international méditerranéen de médecine légale se sont achevés dans la soirée de vendredi, par l'élection du Pr. Luis Frontela Carreras de Séville (Espagne) à la présidence de la Société méditerranéenne de médecine légale (SMML), en remplacement du Tunisien Abdelaziz Ghachem, décédé le 2 octobre dernier. Le conseil d'administration de cette organisation non gouvernementale (ONG) qui réunit des experts en médecine légale des pays de la Méditerranée et des mers adjacentes, a en outre décidé, à l'issue de ses assises internationales tenues à Constantine, d'organiser le prochain congrès de la SMML en 2008 à Marseille (France). La deuxième journée de ce forum scientifique et médical qui s'est ouvert jeudi à l'université Emir Abdelkader de Constantine a été caractérisée par la présentation d'une série de communications ayant trait à la pathologie médico-légale, et à la médecine légale clinique et le droit et l'éthique médicale. Dans ce contexte, Mme Chantal Bouffard, spécialiste de l'anthropologie médicale de l'université de Sherbrooke du Québec (Canada) est intervenue vendredi pour présenter une étude sur l'éthique ethnomédicale dans la pratique biomédicale. Dans cette approche, la conférencière a souligné l'intérêt que prêtent les chercheurs contemporains aux préoccupations éthiques des groupes ethniques ou des populations habitant ou originaires des pays non occidentaux dans l'intention de leur "exporter" leur bio médecine selon des principes éthiques propres à l'occident. "Ces tentatives resteront vaines ou du moins, incomplètes si, en parallèle, des recherches sur le développement des connaissances sur les éthiques ethnomédicales adaptées à ces groupes ou populations ne sont pas réalisées", a affirmé Mme Bouffard. "Cette démarche doit toutefois impliquer et tenir compte des environnements socio-politiques dans lesquels les conceptions de la santé et de la maladie ainsi que les approches thérapeutiques et préventives s'inscrivent", a t-elle encore précisé.