La centrale électrique de la bande de Ghaza, l'unique source d'énergie dans ce territoire palestinien occupé, est de nouveau opérationnelle lundi après un arrêt de deux jours en raison du manque de carburant dû à l'embargo imposé par Israël, a indiqué un responsable de l'Autorité d'électricité de ce territoire. Selon Jamal Al Dardassawin, responsable de cette Autorité, la centrale ne dispose que d'une quantité de fioul pouvant faire fonctionner une des quatre turbines de la centrale. L'ONG internationale Oxfam, qui dresse un bilan hebdomadaire des besoins de la bande de Ghaza, estime à 3,5 millions de litres par semaine le montant des livraisons requis pour que la centrale puisse fonctionner à sa pleine capacité de 80 mégawatts. Environ 70% de l'électricité consommée dans la bande de Ghaza est fournie par l'occupant israélien. Notons que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé lundi qu'Israël avait agi conformément au "droit international" lors de l'assaut contre une flottille d'aide à Gaza tout en critiquant la Turquie, lors de la première audience d'une commission d'enquête israélienne. "Je suis convaincu qu'à l'issue de votre enquête il s'avérera que l'Etat d'Israël et l'armée israélienne ont agi conformément au droit international (...) je fais confiance aux combattants de l'armée israélienne", a affirmé Benjamin Netanyahu. Neuf Turcs avaient été tués dans des affrontements avec les commandos de la marine israélienne lors de l'abordage du ferry Mavi Marmara, dans les eaux internationales le 31 mai, alors que le navire tentait de forcer le blocus israélien autour de la bande de Gaza. Le mandat de la commission, qui a entamé lundi ses audience en vue d'examiner les aspects juridiques de cet assaut, est limité. Il consiste à déterminer la validité, au regard du droit international, du blocus maritime imposé par Israël à Gaza, et du raid contre la flottille. Parallèlement à cette commission, Netanyahu a du accepter sous la pression de la communauté internationale la mise sur pied par l'ONU d'un panel de quatre experts, dont un Israélien et un Turc, dont les travaux doivent commencer mardi.