Au cour de sa visite d'inspection, vendredi passé sur le chantier de la réalisation de l'extension du métro d'Alger qui relie Haï El Badr-El Harrach, les responsables du projet ont assuré que la livraison s'effectuera avant la fin du 2011. De son côté Amar Tou, le ministre des Transports, a déclaré que "Le métro d'Alger a été achevé. Il reste cependant quelques aspects de sécurité à résoudre avant sa mise en exploitation", selon l'APS. Le ministre a précisé que "certains aspects" de sécurité liés à l'exploitation de la première ligne du métro d'Alger étaient "complètement dépassés et nécessitent une révision". S'agissant du projet de l'extension, cette dernière comporte 4 km de longueur, dont 3700 mètres sous forme de tunnel, ce dernier est composé d'un linéaire de 65 mètres sous l'oued d'El Harrach, et d'un viaduc aérien qui relie le bout du tunnel de Haï El Badr avec celui de Bachdjarrach sur une longueur de 280 m, selon les explications fournies au ministre des Transports. Le groupement en charge de la réalisation du projet, en l'occurrence Cosider l'algérien et l'Allemand Dywidag, a fait savoir que le travail restant à accomplir pour achever la construction du tunnel consiste à creuser 50 m sous la gare ferroviaire d'El Harrach et 65 m sous l'oued. Selon les responsables du consortium, le rythme de travail a été relativement revu à la baisse à l'approche de la rive de l'oued afin d'éviter des glissements de terrain en raison de la nature "très difficile du sol", a, cependant, expliqué un ingénieur. Quant à la partie viaduc, les travaux avancent à un "rythme appréciable" après la pose de la quasi-totalité des poutres de soutien de l'ouvrage dont l'achèvement est prévu pour la fin octobre 2010. D'un coût de 21 milliards de dinars, les travaux de réalisation de l'extension Haï El Badr-El Harrach ont été entamés depuis 17 mois, alors que 17.00 employés dont 35 ingénieurs opèrent dans ce chantier. Sur le plan technique, cette extension comportera une station à quatre étages équipée d'ascenseurs pour les handicapés, prévue a Bachdjerrah, et plusieurs guichets de distribution de tickets ainsi que des locaux pour l'activité commerciale. Un responsable de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) a expliqué qu'une fois les travaux d'équipement et de signalisation achevés, décembre 2011 sera la date finale pour la réception du projet. Profitant de l'occasion le ministre a affirmé devant la presse, que le métro d'Alger ne se contentera pas de ces limites, mais plusieurs autres extensions sont programmées en vue d'atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beida à Draria à l'horizon 2020. Il s'agit, en particulier, de Haï El Badr-Ain Naâdja et la Grande Poste-Place des Martyrs dans une première phase avant de desservir d'autres destinations comme Bab Ezzouar, Baraki, Chevalley, Cheraga, Ouled Fayet et Draria. En outre la réalisation de la ligne Haï El Badr-Ain Naâdja a été également confiée au groupement Cosider-Dywidag, celle de la Grande Poste-Place des Martyrs est en appel d'offres, alors que les autres extensions sont en cours d'études. Pour le projet initial du métro d'Alger, sa longueur s'étale sur 9,5 km qui desservent dix stations sur les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M'hamed et Alger-Centre. Ce projet aurait coûté 90 milliards de dinars sans inclure les travaux d'extension dont une bonne partie a été déjà engagée et qui devraient porter à 139 milliards DA le coût total du projet, rappelle-t-on. Sa réalisation avait été décidée dans les débuts des années 80 mais sa mise en œuvre avait été suspendue, voire totalement mise à l'arrêt par la suite faute de ressources financières, avant d'être relancée à la faveur des programmes d'investissements publics engagés par les pouvoirs publics dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009.