Le jeune algérien Yanis Koussim est revenu du Festival international de Locarno en Suisse où il était le seul algérien a y participer avec " Kouya " (Mon frère), a raflé le prix du meilleur court métrage dans la catégorie espoir de demain. Le court métrage coproduit par l'Algérie et la France a été paraphé en 2009. Très bénéfique pour la carrière de ce jeune cinéaste qui était le seul à représenter l'Algérie dans cette compétition qui pèse autant que Berlin ou Venise. " Khouya " était, l'unique et seul court métrage qui représentait l'Algérie à cette fête du cinéma dont le jury était présidé par le cinéaste Eric Khoo. Le film de Yanis Koussim paraphé en 2009 et sélectionné au Festival short corner à Cannes est un huis clos qui oppose trois sœurs. Yamina, Nabila et Imen à leur frère Tarek, un misogyne qui les brime, du matin au soir, sans la moindre réaction d'une maman passive. Un drame social donc qu'est ce court métrage, le troisième que paraphe le jeune réalisateur après "Khti" (Ma sœur) à la faveur de "Alger Capitale de la Culture Arabe en 2007 ", "Le plus beau de tous les tangos du monde " en 2003, avant d'enchaîner en 2009, lors d'une résidence d'écriture du Centre National de la Cinématographie français au Centre des Écritures Cinématographiques, sis au Moulin d'Andé, où il écrit son premier long métrage, "Bahara", pas encore monté. " Khouya " a été montré dans la catégorie court métrage sanctionné par un Léopard de demain. Habitué a rafler des trophées dans pas mal de Festivals, notamment locaux (Festival de Taghit avec " Khti " et Panorama du cinéma algérien en 2007) Yanis Koussim a saisie là une occasion inouïe de se faire sa carte de visite avec un nom prometteur. Il sera ainsi parmi la jeune génération de cinéastes sur lesquelles il faut compter au même titre que Lyes Salem. Une génération qui n'a d'ailleurs rien hérité de l'ancienne dont les préoccupations majeures étaient de rendre visible les affres de la Révolution. Un trophée pour Yanis est sans doute le sésame qui lui ouvrira les portes pour monter financièrement son prochain long métrage. Né à Sétif en 1977, Yanis Koussim fait d'abord des études de droit avant qu'il ne change complètement de secteur pour se consacrer à l'image et au son. Il faut savoir que le jury Léopards de demain était présidé par le réalisateur argentin Lisandro Alonso, entouré d'ailleurs de la productrice Sylvie Pialat (Les Films du Worso), de l'actrice helvétique Nina Meurisse et du réalisateur portugais Miguel Gomes. Un palmarès dominé par la Chine Pour la seconde année consécutive, le Festival international du film de Locarno s'est conclu avec un palmarès dominé par la Chine, et plus précisément par Li Hongqi, réalisateur de Vacances d'hiver. Le 63e Festival de Locarno, qui battait son plein depuis le 4 août dernier, s'est achevé ce samedi 14 avec le sacro-saint rituel de délivrance du Leopard d'or. Et celui-ci est allé pour la seconde année consécutive à un réalisateur chinois. Après Xiaolu Guo l'an dernier, réalisateur de She, a Chinese, ce fut donc au tour de son compatriote Li Hongqui, venu présenter Vacances d'hiver, de repartir avec le fauve doré (illustration). Le film, évocation du quotidien d'un groupe d'amis dans un village où règne un vacarme des plus complets, s'est également vu attribuer le Prix de la critique internationale ainsi que le Prix du jury œcuménique. Morgen de Marian Crisan, coproduction franco-hongro-roumaine, a récolté le Prix spécial du Jury, tandis que le trophée du metteur en scène est revenu à Denis Côté, Canadien, pour Curling. Emmanuel Bilodeau, son acteur principal, a en outre, décroché le Léopard de la meilleure interprétation masculine, pendant que la féminine est allée à la Serbe Jasna Djuricic, actrice du film White White World de Oleg Novkovic. Le jury à l'origine de ce palmarès, présidé par le réalisateur singapourien Eric Khoo (Be With Me), était composé des réalisateurs suisse Lionel Baier et américain Joshua Safdie, de l'actrice iranienne Golshifteh Farahani et de l'acteur français Melvil Poupaud. Lors de cette manif un Léopard d'honneur Swisscom était remis au réalisateur suisse Alain Tanner, qui tiendra, à cette occasion, une leçon de cinéma ouverte au public.